Présidente de l'association "Les Amitiés belgo-algériennes" - LABA asbl
jeudi 16 août 2012
PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION
Les circonstances qui m'ont amenées à créer l'association
"Les Amitiés belgo-algériennes" - LABA asbl
L'association Les Amitiés belgo-algériennes - LABA asblest née de l’idée qu’il était temps aujourd’hui, en l'année de célébration du 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, d’évoquer un rappel de l’histoire belge et algérienne, celui du dévouement d’activistes belges, hommes et femmes pour la cause algérienne mais aussi celui de nos aînés, et particulièrement nos pères qui nous quittent petit à petit, de les mettre à l’honneur et sous les projecteurs en leur accordant toute l’attention qu’ils méritent. Oubliés malgré leur combat pour l’indépendance, ces militants de l’ombre portent en eux tout le poids de cette période de lutte : lutte pour un avenir affranchi et serein, lutte dans les méandres souterrains des mines de charbon, lutte pour la liberté ...
En ma qualité de Présidente et fondatrice, j'ai souhaité, avec le soutien et la collaboration de mes collègues administrateurs, réaliser ce projet enfoui en moi depuis très longtemps, celui de l'hommage aux réseaux de solidarité belge durant la guerre d'Algérie ainsi qu'à nos pères, hommes de l'ombre, activistes au sein de la Fédération belge du FLN. Cette dualité et ce combat mutuel que chacune des parties ont mené pour une Algérie libre et indépendante m'a interpellé et je ne pouvais taire cette partie de l'histoire mais plutôt lui donner toute la lumière et faire revivre cette mémoire. Evoquer ces personnalités discrètes était très importante à mes yeux, ils ont marqué le lien fraternel qui peut exister entre deux peuples, où belges et algériens ont été uni pour une même cause et je ne peux que saluer, respect !
Il était de mon devoir de rappeler au peuple belge et algérien l’apport et le courage inconditionnel de ces hommes et de femmes qui ont pris des risques pour la liberté et l’intégrité des peuples. Une solidarité qu’il est bon tond en ces temps de replis sur soi de souligner.
LABA a l’ambition essentielle de bâtir des ponts entre les peuples. Même si la communauté algérienne présente en Belgique représente un peu plus d’une quarantaine de milliers d’individus, la question ne réside pas là, parce qu’il s’agit d’abord d’envisager le partage de certaines valeurs, de préserver la mémoire et, surtout - ce lien voulu entre l’Algérie et la Belgique - de faire découvrir et apprécier la culture de l’Algérie. Alors, pourquoi ne pas vivre cela dans un esprit de convivialité en promouvant ce qui caractérise réellement la femme et l’homme algérien ? Pour cela, il est important de faire abstraction de tout esprit partisan en se focalisant sur ce qui constitue l’essence de ce peuple. Il est vrai que l’Algérie c’est aussi une histoire politique qui, comme le parcours de nombreuses nations, est jalonnée de tribulations de toutes sortes. L’association Les Amitiés Belgo-Algériennes compte mettre l’accent non seulement sur ce que les gens d’ici et de là-bas ont accompli ensemble mais aussi sur ce que les citoyens belges et les Algériens ont en commun et par là, peut-être, entrevoir ce que nous pourrions, de concert, réaliser pour l’avenir. Quoi qu’on en dise, l’histoire du monde et de l’Algérie sont intimement liées. L’Algérie est le lieu de tous les brassages, terre d'accueil peuplée d'une population hospitalière et pacifique. Depuis Carthage jusqu'à son indépendance, elle a su accueillir des civilisations diverses et multiples: les Phéniciens, les Romains, les Vandales, les Byzantins, les Arabes, les Ottomans et enfin les Français. Les relations entre ces peuples et les autochtones-Amazighes/Berbères- n'ont pas toujours été pacifiques, mais cette diversité des cultures a permis d'avoir une Algérie multiple, complexe et généreuse.
Ce n’est pas parce que cette Histoire a radicalement évolué à travers l’avènement de son indépendance le 5 juillet 1962 qu’aujourd’hui, chacun peut tourner le dos à l’autre.
« La culture, c’est ce qu’il reste lorsqu’on a tout oublié ». A la lumière de cette citation, réservons-nous des instants privilégiés et oublions pour un temps tout ce qui pourrait nous séparer, faisons mentir ceux qui parlent sans cesse du choc des civilisations car l’association Les Amitiés Belgo-Algériennes compte être un vecteur important de la diversité culturelle. Lors de la lutte pour l’autodétermination de ce pays, des hommes et des femmes, en France, avec Françoise Sagan, Simone de Beauvoir ou Jean-Paul Sartre, Roland Dumas et Jacques Vergès (tous deux avocats), Henri Maaillot, Maurirce Audin, Henri Alleg et bien d'autres ; en Belgique avec Pierre Le Grève, Jean Van Lierde, Paul-Henri Spaak, Marcel Liebmann, Serge Moureaux, Philippe Moureaux, Marc De Kock, Roger Lallemand et André Merchie (tous les quatre avocats), Guy Cudell, Jacques Nagels, Georges Laperches, Marc De KocK, Alex Somerhausen, Jules Rasquin, Jacques Sephiha, Robert Clausse dit Robert Stephan (journaliste RTBF), le Baron Paul Halter, Jean Salmon et bien d'autres que je serai heureuse de découvrir. Sur le tard, on retrouvera aussi, et alors qu'il n'est encore que lycéen, Mateo Alaluf. Parmi les femmes : Irène Jacmain, Jacqueline Carré, Micheline Pouteau, Micheline Créteur, Hélène Cuénat, Adeline Liebmann, Cécile Draps, Susy Rosendor, Ina Lichtenberg, Françoise Tulkens. Du côté flamand, on retrouve par exemple Wilfried Martens.
Si ces gens ont choisi de lutter au côté du peuple algérien, il existe des chances pour que ils aient été au préalable touchés par la pensée d’un Mohammed Arkoun, par la poésie sans pareil d’un Djamel Amrani, d’un Mohamed Dib ou d’un Rachid Boujdra, d’un Kateb Yasine ou d’un Yasmina Khadra, d’une Assia Djebar, d’une Isabelle Eberhardt, d’une Ahlam Mousteghanemi et d’une Zineb Laouedj. Les mélopées produites par le oud ou le nay évoquant si parfaitement les cœurs amoureux ou le désert algérien, ne seraient vraisemblablement pas étrangers à leur implication pour ce pays.
Par sa démarche, à travers la culture, l’association Les Amitiés Belgo-Algériennes a l’ambition simple mais primordiale de ressourcer nos imaginaires pour notre bénéfice, à nous qui partageons cet espace qu’est la Belgique.
Nous espérons ainsi participer à l’image de cette Algérie riche et multiple, à cette communauté de Belgique, à cette Algérie que nous aimons et qui nous fascine.
Nous souhaitons mettre en lumière quelques grands faits et personnages qui ont marqué l’histoire de l’Algérie et de son indépendance. Mais aussi, dans le contexte de l’immigration algérienne en Belgique, expliquer ses différentes trajectoires et faire la promotion des compétences, des personnalités et particulièrement des artistes algérien(ne)s- et d’origine algérienne que nous comptons présenter à chacune de nos activités.
Un petit rappel d’histoire
Les Amitiés Belgo-Algériennes se sont révélées en juillet 1954 par l’organisation du Congrès d’Hornu où fut consacré le nouveau Conseil national du parti indépendantiste et avec le déclenchement au 1er novembre 1954 de la guerre d’Algérie.
Au nord comme au sud de la Belgique, flamands et francophones étaient tous unis pour soutenir la cause algérienne.
Dès lors, des réseaux de solidarité belges avec l'Algérie ont vu le jour. Des militants belges anticolonialistes, hommes et femmes, anonymes, ont organisé en Belgique une solidarité des plus actives avec les combattants algériens.
Aux côtés de ces réseaux militants, d'autres réseaux jouent également un rôle important : ce sont les travailleurs immigrés. Des travailleurs algériens sont présents dans les régions minières du Borinage, de Charleroi, de Liège dès l'entre-deux guerres. Un accord de recrutement de la main-d’œuvre algérienne sera également signé avec la Belgique en 1970, mais ils sont en réalité très nombreux à s'être installés spontanément début des années 1950 après avoir transité par la France. C'est que l'émigration était la voie la plus sûre pour échapper à l'enrôlement contraint dans l'armée française.
Les Amitiés Belgo-Algériennes asbl et le Cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie
Le 5 juillet 2012, l’Algérie a célébré son Cinquantenaire, l’association « Les Amitiés belgo-algériennes » - LABA asbl a souhaité s’associer à cet anniversaire et participer à l’élan de festivités qui se sont organisées en Algérie mais également dans toute la diaspora algérienne. Pour ce faire, elle a eu l’ambition de programmer différentes activités culturelles consacrées à l'Algérie et aux Algériens et Algériennes de la Communauté de Belgique dès le 15 juillet 2011 et à poursuivit tout au long du premier semestre 2012, vous trouverez les photos et vidéos de ces événements dans la page "Activités se rapportant à mes engagements" http://ghcherifi.blogspot.be/2012/08/activites-se-rapportant-mes-engagements.html
Pourquoi des commémorations en Belgique, qu’est-ce qui nous a motivé ?
Tout part d’un sentiment de cœur et d’un désir de rappel à la mémoire, de pouvoir se dire : « nous aussi, on y aura participé ». Nous sommes la génération qui n’a pas connu la guerre d’indépendance, mais nous avons toutes et tous un parent qui y a participé. En hommage à nos pères restés dans l’oubli, à celles et ceux qui ont pris les armes et sont tombés pour notre liberté, Algériens et Algériennes de Belgique sommes aussi concernés par ce demi-siècle d’indépendance d’une Algérie riche de cultures et multiple dans sa diversité.
De par notre double culture, nous souhaitons dès lors faire découvrir au public belge, très peu au fait de notre histoire et des moments douloureux et révolutionnaires de la construction de notre Etat nation, l’envie de s’y intéresser. Et pourtant, une raison commune nous a unis lorsqu'un groupe d’activistes belges anticolonialistes s’est engagé aux côtés du FLN (Front de Libération Nationale), à l’image des intellectuels français du réseau Jeanson tel que cité précédemment. En hommage à celles et ceux qui étaient aux côtés des combattants algériens durant la guerre d’indépendance sous l’angle de la solidarité internationale, en mémoire à ces "porteurs de valises" belges, militants de l’ombre de la lutte de libération algérienne, qui ont été l’expression d’un véritable engagement de solidarité, du dépassement de la haine et du rapprochement des peuples. Ces résistants belges qui ont opposé une farouche résistance, pour certains au péril de leur vie, sont en quelque sorte le fil rouge de ces commémorations aux côtés de nos pères militants MNA puis FLN au sein de la Fédératon de France et de Belgique.
Présentation et Objectifs de l'association
L’association « Les Amitiés belgo-algériennes » - LABA asbl, a été créée, d’abord en association de fait en 2006, dans un contexte où la réalité des algériens et algériennes ou belgo-algérien-nes vivant en Belgique et à Bruxelles en particulier était demandeuse d’une structure pouvant répondre à leurs attentes en matière culturelle. Ses statuts ont été officiellement publiés au Moniteur Belge, le 19 janvier 2012. Les Amitiés belgo-algériennes souhaite donc répondre à cet appel et s’engage à exercer toute activité susceptible de favoriser le bien vivre ensemble et la convivialité au sein des communautés belgo-algérienne.
L’association a pour objectif :
de souligner et d’entretenir l’amitié belgo-algérienne qui s’est marqué dans le combat pour l’indépendance d’Algérie où des militants belges anticolonialistes avaient épousé la cause algérienne. L’association souhaite consolider ce lien et ainsi rendre hommage à ces hommes et ces femmes « porteurs de valises », avocat, membres du Réseau Janson, que nous appelons, « les Amis de l’Algérie ». Mais également un vibrant hommage à nos pères mineurs de fond et militants, qui ont également portés ce combat pour la liberté : Un Devoir de Mémoire.
de promouvoir le patrimoine historique et culturel algérien mais aussi d’expliquer la présence de l’immigration algérienne en Belgique, notamment par le récit des différentes trajectoires personnelles et la promotion d’artistes algériens et belgo-algériens.
de développer et renforcer le bien vivre ensemble, elle s’attachera à maintenir les liens avec l’ensemble des communautés en Belgique quelle que soit leur origine géographique, culturelle et cultuelle. Elle souhaite développer les collaborations avec les institutions belges, la diaspora algérienne d'ici et d'ailleurs, ainsi qu’avec les autres communautés qui, comme elle, prônent la diversité, la démocratie, l’ouverture, la tolérance et le respect des valeurs laïques et universelles.
d'être à l'écoute des différentes sensibilités, son siège social se situant à Bruxelles, elle établira une décentralisation de ses activités en Région Wallonne et Région Flamande, elle s'attachera dès lors à développer et maintenir les liens avec l'ensemble des communautés en Belgique qu'elle que soit leur origine géographique, culturelle et cultuelle.
de favoriser la citoyenneté participative par un dialogue efficient et d'encourager ou initier tout projet de développement intégré.
elle a pour ambition d’être le lien entre les communautés algériennes d’ici et de là-bas.
Elle est avant tout un lieu fédérateur pour toutes les générations, un lieu d’échange, de partage et de toutes les solidarités. Elle organise des rencontres interculturelles et intergénérationnelles. Différentes activités et actions (culturelles, pédagogiques et formatives, opérations de solidarité et de partage, de parrainage, partenariat avec l’Algérie etc.) sont proposées : 1. Les activités culturelles :
Conférences citoyennes (participation civique, sensibilisation et participation dans la vie politique et sociale de la Belgique multiculturelle, mais aussi algérienne).
3. Opérations solidarité et de partage :
Actions humanitaires
Suivi des enfants et/ou adultes dans la maladie (poursuivre notamment l’élan de solidarité avec malades du cœur dans les hôpitaux belges)
Dons, Parrainage.
4. Service Social :
Orientation et soutien administratif.
5. Partenariat avec l’Algérie
Opérations jeunes (pendant les vacances scolaires : chantiers, ONG)
Projets bilatéraux avec les associations, ou autres institutions en Algérie
Promotion du patrimoine culturel algérien en Belgique en collaboration avec les associations ou artistes algériens et le partenariat avec les télévisions et radios algériennes.
6. Relations internationales, favoriser les réseaux de la diaspora algérienne 7. Relevé par catégorie professionnelle des belgo-algériens en Belgique et échanges de bonnes pratiques d’ici et de là-bas.
Les Membres Fondateurs
Présidente & Fondatrice : Ghezala CHERIFI, Politologue Administrateur & membre fondateur : Pierre DELRUELLE, Ingénieur Administrateur& membre fondateur : Samir BENDIMERED, Compositeur, arrangeur, musicien et Directeur artistique.
Membre fondateur : BOFANE IN KOLI, Écrivain. Membre de l'AG : Rahma KHALDI, Aide soignante.
Nous avons l'honneur de compter parmi nos membres, "Les Amis de l'Algérie" qui ont été le fil rouge de ces deux ans d'activités et avec lesquels nous avons établi une relation d'amitié et de fraternité. Nous les connaissions pas, pour certains que part nom ou réputation, c'était une belle et heureuse découverte. Ils ont accepté notre invitation à être :
Membres d'Honneur Madame Irène JACMAIN Madame Cécile DRAPS Madame Susy ROSENDOR Madame Anne CHOTTEAU (pour honorer son époux Alex Somerhausen) Madame Paulette PIERSON-MATHY Monsieur Serge MOUREAUX et son épouse Henriette, Monsieur Marc De KOCK Monsieur Jules RASQUIN Monsieur Robert CLAUSSE, dit Robert STEPHANE Monsieur Jean-Pierre LAPERCHE (pour feu son père Georges Laperche).
Activités se rapportant à mes engagements
En ma qualité demitante associative :
Comme je l’ai précisé dans ma présentation de bienvenue, je n’ai pu immortaliser 25 années d’actions militantes et d’activités associatives et à l'époque, nous étions loin de la prise de photos numériques et de l'ère de la publication sur Internet.
J’ai commencé mes premiers pas dans l’associatif fin des années 1980, je faisais mes premières années à l’ULB en Sciences politiques.
L’ULB était pour moi le lieu de toutes les rencontres et de la diversité, des étudiants d’origine diverses et de niveaux socio-économiques différents se côtoyaient. C’était aussi l'arène des grands débats, qu'on pouvait changer le monde …
C’est ainsi que je me suis intéressée aux relations Nord/Sud et particulièrement à tout ce qui touchait à la Palestine, au Monde arabe et aux droits de l’homme avec les étudiants marocains de l’UNEM, mais aussi aux problèmes de société de l’époque, c’était le droit à la citoyenneté, le droit de vote, le droit au logement, à l’enseignement juste et équitable pour tous, à l’égalité H/F eet des actions de solidarité.
C’est en 1988, qu’avec des amis, nous avions émis l’idée de la création d’une Radio pour la Communauté Maghrébine (RCM), ce projet avaient des retombées et enjeux politiques importants, ce fut en quelque sorte les prémices d’une longue aventure politique …
De 2001-2006, j'ai étéVice-Présidente de l’asbl Proximité à Saint-Gilles qui mettait à disposition des ordinateurs à destination des jeunes du quartier pour l'initiation à internet et aux nouvelles technologies. Lors du céisme à El Hoceima, nous avions fait des collectes de vivres et de vêtements qui ont été envoyées aux cinistrés.
De 2003-2005, j'ai été membre du "Groupe sans Nom", groupe de dialogue et de réflexion juif/arabe.
Un autre projet dont le message politique a été marquant, c’était celui de l’EMIM en 2004 (Espace mémorial de l’immigration marocaine) dont le Président de l’époque Hassan Bousetta et Ahmad Laaouej, Administrateur, sont tout deux Sénateur aujourd’hui et candidats respectivement à Liège et à Koekelberg. Pour commémorer les 40 ans de l’immigration marocaine en Belgique, différentes activités culturelles ont été organisées. J’ai été durant toute cette année, et de manière bénévole, l’Attachée de presse et de promotion de ce projet.
En 2006, c'est pour le droit des femmes arabes d'ici et dans le monde ararbe que je me suis investie en tant qu'administratrice de l’association AWSA-Be dont vous trouverez en fin de page, quelques réalisations en photos.
Et en cette année du Cinquantenaire de l’indépendance d’Algérie, j’ai souhaité consacrer différentes manifestations autour de l’Algérie et de différents acteurs belges et algériens qui ont contribué au combat pour la liberté, et ce, dans le cadre de ma toute nouvelle association Les Amitiés belgo-algériennes – LABA asbl. Voici quelques explications et illustrations en image de ce qui s’est déroulé : Pour ouvrir les festivités, nous avons organisé dès le 5 juillet 2011, le "Lancement de ces Commémorations" lors d'une conférence avec la présence très remarquée de Benjamin STORA, de Ghaleb BENCHEIKH, Mohamed Tahar BENSAADA et de Hassan BOUSETTA (plus d'infos sur le site de l'association).
Voici quelques publications, articles de presse, photos et vidéos qui illustrent les moments intenses de toutes ces touchantes rencontres, retrouvez les tous sur ma page personnelle de mon Facebook :
Juillet 2011 : Promo des festivités des 50 ans sur Radio Al Manar
Conférence du 5 juillet 2011 : (Espace Magh)
Débat modéré par Ghezala
CHERIFI-
Licenciée en Sciences Politiques – Présidente de l’Association Les Amitiés
belgo-algérienne : Présentation de l’association et Hommage à l’Amitié
belgo-algérienne.
Intervenants:
-Benjamin STORA - Historien et Politologue - Professeur à Paris 13 : L’histoire
coloniale et l’impact sur l’immigration.
-Ghaleb BENCHEIKH- Docteur ès sciences et physicien
- Président de la Conférence mondiale des religions pour la paix: Islam et laïcité au regard des
révolutions arabes.
-Taha BENSAADA- Philosophe et politologue,
spécialisé dans le monde arabe et l'islam - Chargé de cours au Département
social de la Haute Ecole Librede
Bruxelles -Ilya
Prigogine : L'image de l'Algérie dans les médias durant les cinquante
dernières années.
-Hassan BOUSETTA - Docteur en Sciences politiques et social - Chargé de
cours adjoint et maître de conférence à l’Université de Liège - Sénateur PS :La Belgique dans la dynamique
euro-méditerranéenne.
En présence de Hugues LE PAIGE http://blogs.politique.eu.org/Il-y-a-50-ans-des-Belges-dans-la, auteur
et réalisateur du documentaire « Le Front du Nord » - deJean
DEMANNEZ,Bourgmestre -d’Amand LEFEBVRE,
historien de l’Université de Liège et Secrétaire du Centre d’archives et de
recherche sur l’histoire de l’immigration maghrébine et arabe (Carhima asbl) - deMohamed Tahar BENSAADA,Politologue -Professeur de philosophie à la
HE Libre de Bruxelles
Ilya Prigogine et deGhezala CHERIFI,Politologue - Présidente de
l’association Les Amitiés belgo-algériennes - LABA asbl.
Les
acteurs de ce combat,Philippe
MOUREAUX,Historien, Sénateur
PS (évocation de l’actionde
SergeMOUREAUX,
son frère – Collectif des Avocats Belges du FLN), Matéo ALALUF, Sociologue et
Professeur à l’ULB,Marc DE
COKCK, Collectif des Avocats Belges du FLN, Madame Suzy ROZENDOR, porteuse de Valise, Jacques NAGUELSetCécile DRAPS,Collectif des Avocats Belges du
FLN (sous réserve de confirmation) qui nous apporteront leur témoignage de leur
engagement à cette époque.
Nous aurons eu l’honneur d’avoir la
présence CHOTTEAU,
veuve d’Alex(nom de guerre)SOMERHAUSEN, un des responsables du réseau Jeanson),Madame Henriette MOUREAUX, épousede
SergeMOUREAUX(qu’on appelait l’avocat des
algériens) et des représentants del'Association
des anciens Militants de la fédération Belgique du FLN(la première génération de mineurs
et militants algériens venus dans les années 1947-48, à savoir, nos pères).
Gauche à droite : Jacques Nagels, Marc De Kock et Susy Rosendor
Mon père avec Philippe MOUREAUX partageant leur combat réciproque pour la cause algérienne
" BRUXELLES RÉANIME À L’OCCASION DU 50e ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE LE FRONT DU NORD - Les réseaux belges de la Guerre d’Algérie en conclave à Saint-Josse. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari "
" 50ème anniversaire de l'Indépendance: Belgique : le vent du Nord par Notre Bureau De Bruxelles : M'hammedi Bouzina Med "
APS (Agence de Presse Algérienne)- " Les Belges dans la guerre d’Algérie : témoignages et devoir de mémoire".
BRUXELLES - Une conférence-témoignage a réuni mardi soir à Bruxelles des témoins et des acteurs du réseau anticolonialiste belge qui avaient, par le courage de leurs convictions et au risque de leurs vies, soutenu le mouvement de libération de l’Algérie dans sa quête de l’indépendance nationale.
Lors de ce rendez-vous de l’histoire, organisée par l’Association "Les amitiés-belgo-algériennes" à la commune de Saint Josse dont l’ancien maire, Guy Cudell, a été un des principaux acteurs de ce réseau de soutien, les témoins se sont succédé pour livrer à une salle archi-comble des souvenirs poignants sur cette période marquante de leur vie.
"Le Front du Nord-Des Belges dans la guerre d’Algérie", un documentaire réalisé en 1992 par Hugues Le Paige, raconte les raisons de quelques-uns de ces centaines de belges qui ont apporté une aide au FLN et qui furent à leur manière "les combattants de l’ombre de la lutte anticolonialiste", comme les définit M. Le Paige, présent à cette rencontre.
Dans ce documentaire, les différents témoignages, dont ceux de Serge Moureaux, (Collectif des avocats belges du FLN), ou de d’Alex Chotteau, (nom de guerre Somerhaussen, un des responsables du réseau Janson), pour ne citer que ceux-là, révèlent le combat politique et public qui a été mené pour "tenter d’influer sur l’opinion et le gouvernement belges".
Outre une assistance sur le plan judiciaire, humanitaire et médical, pour notamment empêcher les expulsions et les extraditions vers la France d’algériens arrêtés en Belgique, ces hommes et ces femmes apportaient une aide clandestine, celle de réseaux équivalents aux "porteurs de valises", surtout après que furent démantelés les réseaux français à partir de 1960.
Dans un message lu en son nom par son frère Philippe, historien et sénateur socialiste, Serge Moureaux a rendu un vibrant hommage à ses camarades de combat pour la liberté de l’Algérie dont l’action a été " déterminante et efficace".
"...Même si leur nombre était réduit, l’organisation de l’époque, le cloisonnement très strict, font qu’il est difficile, voire impossible, d’en dresser une liste exhaustive", écrit-il.
Pour M. Moureaux, "l’action n’eût pas été ce qu’elle fut" sans ces hommes et ces femmes qui ont " accompli mille et une tâches indispensables et dangereuses", et qui sont "l’honneur de la démocratie belge par leur courage (...) qui a quelque peu racheté le racisme ambiant", témoigne-t-il, soulignant que "ce sont les algériens eux-mêmes, grâce à l’organisation efficace, montée comme une horloge par le peuple algérien tout entier, qui ont reconquis leur dignité confisquée".
"Nous avons été quelques-uns à reconnaître en temps utile la voix de la justice et à la répercuter, puis à servir comme militants (...), nous avons eu l’humilité d’écouter la voix des opprimés (...) et nous avons tenté alors de relayer l’intelligence et la sensibilité d’un peuple réduit absurdement en esclavage", relate-t-il dans son message-témoignage.
Outre des témoins belges de cette période, des universitaires ont également participé à la rencontre.
Etaient également présents l’ambassadeur et le consul général d’Algérie auprès du royaume de Belgique et du duché du Luxembourg, respectivement Amar Bendjama et Mohamed Nadjib Haif Si Haif. (APS).
Une conférence-témoignage a réuni mardi soir à Bruxelles des témoins et des acteurs du réseau anticolonialiste belge qui avaient, par le courage de leurs convictions et au risque de leurs vies, soutenu le mouvement de libération de l’Algérie dans sa quête de l’indépendance nationale. Lors de ce rendez-vous de l’histoire, organisée par l’Association "Les amitiés-belgo-algériennes" à la commune de Saint-Josse dont l’ancien maire, Guy Cudell, a été un des principaux acteurs de ce réseau de soutien, les témoins se sont succédé pour livrer à une salle archi comble des souvenirs poignants sur cette période marquante de leur vie. Le Front du Nord-Des Belges dans la guerre d’Algérie, un documentaire réalisé en 1992 par Hugues Le Paige, raconte les raisons de quelques-uns de ces centaines de belges qui ont apporté une aide au FLN et qui furent à leur manière "les combattants de l’ombre de la lutte anticolonialiste", comme les définit M. Le Paige, présent à cette rencontre .
Dans ce documentaire, les différents témoignages, dont ceux de Serge Moureaux, (Collectif des avocats belges du FLN), ou de d’Alex Chotteau, (nom de guerre Somerhaussen, un des responsables du réseau Jeanson), pour ne citer que ceux là, révèlent le combat politique et public qui a été mené pour "tenter d’influer sur l’opinion et le gouvernement belges".
Outre une assistance sur le plan judiciaire, humanitaire et médical, pour notamment empêcher les expulsions et les extraditions vers la France d’Algériens arrêtés en Belgique, ces hommes et ces femmes apportaient une aide clandestine, celle de réseaux équivalents aux "porteurs de valises", surtout après que furent démantelés les réseaux français à partir
de 1960.
Dans un message lu en son nom par son frère Philippe, historien et sénateur socialiste, Serge Moureaux a rendu un vibrant hommage à ses camarades de combat pour la liberté de l’Algérie dont l’action a été "déterminante et efficace". "…même si leur nombre était réduit, l’organisation de l’époque, le cloisonnement très strict, font qu’il est difficile, voire impossible, d’en dresser une liste exhaustive", écrit-il. Pour M. Moureaux, "l’action n’eût pas été ce qu’elle fut" sans ces hommes et ces femmes qui ont "accompli mille et une tâches indispensables et dangereuses", et qui sont "l’honneur de la démocratie belge par leur courage (...) qui a quelque peu racheté le racisme ambiant", témoigne-t-il, soulignant que "ce sont les algériens eux-mêmes, grâce à l’organisation efficace, montée comme une horloge par le peuple algérien tout entier, qui ont reconquis leur dignité confisquée".
"Nous avons été quelques uns à reconnaître en temps utile la voix de la justice et à la répercuter, puis à servir comme militants (...), nous avons eu l’humilité d’écouter la voix des opprimés (...) et nous avons tenté alors de relayer l’intelligence et la sensibilité d’un peuple réduit absurdement en esclavage", relate-t-il dans son message-témoignage. Outre des témoins belges de cette période, des universitaires ont également participé à la rencontre. Etaient également présents l’ambassadeur et le consul général d’Algérie auprès du royaume de Belgique et du duché du Luxembourg, respectivement Amar Bendjama et Mohamed Nadjib Haif Si Haif.
Ma Carte blanche qui a été publiée dans le journal Le Soir le 9 novembre 2004 pour le 50è anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne - Hommage aux réseaux de solidarité belges durant la guerre d’Algérie. Guerre d'Algérie : hommage aux réseaux de solidarité belges LE SOIR - EDITION DU MARDI 9 NOVEMBRE 2004
Le 1er novembre 1954 marque le déclenchement de la guerre d'Algérie. A Alger, on a mis les petits plats dans les grands pour commémorer cette date hautement symbolique dans la lutte vers l'indépendance.
La communauté algérienne de Belgique n'est pas en reste. Elle a décidé de marquer le coup, de se souvenir et de raconter aux plus jeunes ces moments d'espoir et de douleur. Avec cette insurrection de la Toussaint 1954 commence une longue et meurtrière guerre de libération qui sera finalement couronnée de succès, le 18 mars 1962, aux termes des accords d'Evian.
Les réseaux de solidarité belges avec l'Algérie ont écrit quelques-unes des très belles pages de cette lutte contre le colonialisme. S'il y a de nombreuses histoires parallèles qui mériteraient d'être racontées dans le récit de cette grande histoire de la guerre d'Algérie - toujours en gestation tant les plaies sont encore vives -, celle des militants belges anticolonialistes en fait certainement partie. J.-Cl. Donneux et H. Le Paige dans « Le Front du Nord. Des Belges dans la guerre d'Algérie » ont contribué à lever le voile sur le rôle de ces anonymes mais l'opinion publique connaît encore peu de chose de ces hommes et de ces femmes qui ont organisé en Belgique une solidarité des plus actives avec les combattants algériens. Ainsi, dans la foulée de leur découverte de la cause algérienne, un certain nombre de ces militants fondent le Comité pour la Paix en Algérie qui, clandestinement, vient directement en aide au Front de libération nationale (FLN).
Pierre Le Grève est la cheville ouvrière du Comité dès 1955. Mais il est épaulé et accompagné par bien d'autres, parmi lesquels Jean Van Lierde, Paul-Henri Spaak, Marcel Liebman, Serge Moureaux et Roger Lallemand (tous deux avocats), Philippe Moureaux (à l'époque syndicaliste), Guy Cudell, Jacques Nagels, etc. Sur le tard, on retrouvera aussi, et alors qu'il n'est encore que lycéen, Mateo Alaluf. Parmi les femmes : Jacqueline Carré, Micheline Pouteau, Hélène Cuénat, Cécile Draps. Et du côté Flamand, on retrouve par exemple Wilfried Martens, alors président des Etudiants flamands, qui se manifeste également en faveur de l'Algérie indépendante. Tous ces militants courageux prennent des risques considérables en s'exposant à des attentats de représailles sur le sol belge, mais ils manifestent surtout une grande efficacité d'action. Aux côtés de ces réseaux militants, d'autres réseaux jouent également un rôle important : ce sont les travailleurs immigrés. Des travailleurs algériens sont présents dans les régions minières du Borinage, de Charleroi, de Liège dès l'entre-deux guerre.
Un accord de recrutement de la main-d’œuvre algérienne sera également signé avec la Belgique en 1970, mais ils sont en réalité très nombreux à s'être installés spontanément dans les années 1950 après avoir transité par la France. C'est que l'émigration était la voie la plus sûre pour échapper à l'enrôlement contraint dans l'armée française. Plus politisés que leurs homologues marocains, qui viendront en nombre après la signature des accords belgo-marocains de 1964, les jeunes travailleurs algériens sont aussi souvent de jeunes militants politiques pleinement acquis à la cause de l'indépendance. Après une journée de labeur au fond de la mine, ces jeunes Algériens occupaient l'essentiel de leur temps à s'activer dans des réseaux de soutien au FLN.
A l'écoute du récit de nos pères, qui furent de ceux-là, le combat prenait une dimension où la clandestinité, le secret, la loyauté envers les compagnons et la fidélité à la cause étaient des valeurs absolues. Leur mission consistait également à exfiltrer vers la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne, les militants algériens recherchés par les autorités françaises... A l'heure où l'on s'interroge sur l'occupation de l'Irak et de la Palestine, cette commémoration de l'insurrection de la Toussaint 1954 est une formidable occasion pour rappeler que le sens profond des valeurs de solidarité, de fraternité, d'amitié entre les peuples, de paix et d'humanisme se révèle dans l'action. Les réseaux de solidarité belges dans la guerre d'Algérie ont donné vie à ces valeurs et nous lèguent en héritage de précieux repères pour nos actions futures. Car plus près de nous, l'intolérance, la montée de l'extrême droite et les communautarismes minoritaires en tous genres nous rappellent que cette éthique doit continuer à nous animer tous les jours au-delà de nos appartenances.
Conférence du 03.03.12 :
"Rencontre avec les Héroïnes de la lutte de l'indépendance
En collaboration avec les associations AIB/FCAB/Interface/Itinérances (Espace Senghor). On été invités : Mohamd Tahar BENSAADA, modérateur - Cecile DRAPS (Colectifs des avocats du FLN) - Suzy ROOSENDOOR (activiste et porteuse de valise) - Madame Baya BELHACHEMI, Moudjahida et Zohra DRIF BITAT, Moudhahida.
Emission Radio Al Manar : "Paroles de Femme - Promo événement 50 aire"
Conférence du 04.03.12 : "Rencontre avec Yasmina KHADRA"
à Espace Magh
Rencontre avec Yasmina Khadra, organisée par Véronique Dekeyser, Députée européenne au Parlement Européen en novembre 2008.
Conférence du 04.05.12 : " l'Emir Abdel Kader "
au Centre Culturel Arabe - Bxl
Soirée de Gala du 11.05.12
au Conservatoire royal de Bruxelles
Séquences vidéo de la Soirée de Gala (les séquences vidéo de mon discours et de la soirée étant trop lourdes, je ne peux les mettre en ligne, elles le seront dès que le montage aura été fait.).
Photos de la Soiréede Gala
Avec la présence de Madame Laurette ONKELINX, Vice-Première Ministre, et sa fille.
Culture : LABA ET LES ARTISTES ASSOCIÉS de Bruxelles
Les amitiés belgo-algériennes (LABA) et le Conservatoire royal de Bruxelles ont mis sur pied pour célébrer le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie un programme de prestige, vendredi dernier, dans la capitale belge.
Laurette Onkelinx, ministre d’Etat et vice-Première ministre (grand-père maternel algérien) et plusieurs personnalités du monde politique, des arts, de la diplomatie, de la culture tant belges qu’algériennes étaient présents, au grand bonheur de Ghezala Cherifi, présidente de la très active association LABA, Les amitiés belgo-algériennes.
Le programme était conçu, réfléchi et réalisé autour de plusieurs axes, variantes. La partie histoire, élément important du dispositif, était animée par Cecile Draps et Marc De Kock, collectif des avocats belges du FLN, Robert Stfan, journaliste à la R.T.B.F (Radio et Télévision publiques francophones). Lors de la conférence, les anciens résistants, Bounekhla et Hocine Cherifi, ont apporté leurs témoignages, raconté leur vécu, le premier en tant que rescapé des tueries du 11 Octobre 1961 en France, le second, mineur dans le nord de la France et puis en Belgique, a dit l’itinéraire qui l’a transformé de gueule noire en militant de l’indépendance de l’Algérie.
Puis, vint le tour des artistes, tous belges d’origine algérienne, double nationalité, double culture, double civilisation. A l’aise dans leur belgitude et très fiers de leurs racines. Jamila Drissi, comédienne, Fahem Alies, conteur, Wahiba Mestoui, conceptrice de défilés de mode, Dounia Hania (Dunia Hennia), mélange de genres grenadin-andalou, latino, gitan et algérien, belle épopée dite par l’ensemble qui, littéralement, veut dire «Vie paisible», sur des créations de Chakib Stambouli reprennent des mélodies chaâbi et des arrangements de Samir Bendimerad, Alexandre Frunelle et Jan Rewski (saxo-soprano). Toute une époque de café-chantant, de cabaret maghrébin et de fêtes andalouses a été visitée. Magnifiques moments lors de cette mosaïque artistique, Malika Bendimerad, soprano colorature (Conservatory of Music d’Oberlin - Bachelor of Music en 2003), qui interpréta «Le pouvoir de l’amour» de Joseph Pancrace et a été «troisième garçon» dans la Flûte enchantée (opéra de Saint- Louis) enchanta son auditoire par des variations sur différents thèmes. Samir Bendimerad, pianiste, arrangeur, directeur musical, présente un profil prestigieux. Il a écrit plusieurs opéras «M’épouseriez- vous ?» (théâtre du grand parquet-Mons), «Mathilde» (théâtre le Public), «La sonate à Kreutzer», «La Marche des anges». En compagnie de Abid Bahri, compositeur-pianiste, il a initié une vraie création, Errihla (le Voyage) - quintet à cordes et clavecin. Il était présent au Conservatoire royal de Bruxelles. Vrai bonheur d’écouter ses compositions et son style.
Le Conservatoire royal de Bruxelles a eu la main heureuse en ouvrant son portail à l’Algérie. Art, histoire, création, exils croisés, chemins qui montent, indépendance, cinquante ans, après. L’Algérie, c’est tout cela et des tas d’autres choses encore…
A. M.
Conférence du 09.06.12 : 50aire de l'Indépendance d'Algérie
Les Amitiés belgo-algériennes répond à l'invitation du Centre Culturel Arabe au Pays de Liège pour cet événement.
CINQUANTENAIRE DE L’INDEPENDANCE DE L’ALGERIE
Aux Ecuries de la Caserne Fonck
27.06.12 :" Hommage à Georges LAPERCHE "
En collaboration avec La Ville de Liège
LE COLLEGE COMMUNAL DE LA
VILLE DE LIEGE
à l’honneur de vous inviter à assister,
le mercredi 27 juin
2012, à partir de 12 heures,
à la Commémoration du 50ème anniversaire de
l’Indépendance de l’Algérie
ainsi qu’à l’Hommage qui sera rendu à Monsieur
Georges LAPERCHES,
ancien professeur à l’Athénée de Chênée,
assassiné pour avoir accueilli chez lui un étudiant algérien, ami et
condisciple de son fils.
Programme :
-12H00 :
accueil sur le Cimetière de Robermont (près du crématorium)
-12H05 :
dépôts de fleurs sur la tombe de Monsieur Georges LAPERCHES
-12H40 :
Hôtel de Ville de Liège pour les discours et le verre de convivialité.
Liège,
le 19 juin 2012.
PAR LE COLLEGE :
Le
Secrétaire communal, Le
Bourgmestre,
Philipppe
ROUSSELLE. Willy
DEMEYER.
Après la Cérémonie, diner en compagnie de Pierre DELRUELLE,
administrateur de LABA asbl et Jules RASKIN, que j'ai eu le plaisir de
rencontrer quelques jours auparavant. Homme de l'ombre, avocat des Algériens et
défenseur invétéré de la cause algérienne. Il lui faudra une cérémonie à lui tout seul. Il fait partie de ces justes qui ont
activé dans la discrétion sans rien attendre en retour ...
En compagnie de Jules RASKIN et Jean BOFANE, Administrateur de LABA asbl
Mon allocution
Monsieur le Sénateur-Bourgmestre,
Monsieur le Consul général,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur Jean-Pierre Laperche et famille
Laperche,
Mesdames et Messieurs membres du Collège
et Conseillers communaux,
Mesdames et Messieurs, en vos titres et
qualités,
Chers ami(e)s,
Au nom de l’association « les
Amitiés belgo-algériennes – LABA Asbl, j’ai le plaisir et l’honneur d’évoquer
une personnalité qui par ce qu’il représente nous réuni aujourd’hui.
George LAPERCHE fait partie de ces justes qui pour l'Algérie et pour les Algérien.nes. Né il y a 100 ans exactement, en 1912, sa destiné retient une attention particulière en cette année de commémorations.
Ses actions et son abnégation dans le soutien indéfectible d'une Algérie Libre lui ont valu d'être la cible et victime du terrorisme d'Etat. Une telle opération, était habituellement menée à l'encontre de responsables du FLN : Aït Ahcène à Bonn et Nouasri à Francfort, Akli Aissiou à Bruxelles, Boularhouf à Rome et à Paris, contre l'avocat Ould Aoudia. Mais, au-delà du militant algérien, les opérations ont également eu pour cible des anticolonialistes belges et français.
Le 25 mars 1960, Georges Laperche, professeur à Liège, favorable à
l'indépendance de l'Algérie, a été victime
d’un attentat au colis piégé pour avoir accueilli chez lui un étudiant algérien, Rachid Krim, originaire de Anaba, ami et condisciple de son fils. Il a été déchiqueté en ouvrant le livre où était placé une bombe qui lui était destiné. Attribué à la « Main rouge » (organisation terroriste française activant dès les années 50 en Algérie, puis en Europe, juste avant la création de l'OAS), une émanation des services secrets français, cet acte particulièrement violent
était également destiné à deux autres compatriotes
belges qui heureusement échapperont à la mort: pour l'un, le dispositif ne
fonctionna pas immédiatement et put être désamorcé, l'autre destinataire a été
plus prudent vu l’action terroriste contre Georges Laperches. Le livre utilisé était
la « Pacification » (Livre noir des six années de guerre en Algérie
paru à la Cité Editeur à Lausanne).
Cette cérémonie d’hommage pour nous citoyens
algériens et belgo-algériens est très importante car elle marque non seulement
une partie de notre histoire mais aussi souligne toute la reconnaissance du
peuple algérien à l’égard de cet homme et à travers lui, tous les activistes luttant
pour la liberté des peuples, qui au péril de leur vie, ont aidé l’Algérie à se
libérer du colonialisme français.
En tant que citoyenne belgo-algérienne je n’ai de
cesse de vouloir faire ce pont entre nos deux pays « amis » qui par leur
relation historique d’un demi-siècle déjà ont partagé ces moments de douleur
mais également d’espoir.
Nos pères ont été aux côtés des amis de l’Algérie
durant leur combat au sein de la Fédération du FLN et leur en seront
éternellement reconnaissants, la génération dont je fais partie reprend le
flambeau et souhaite perdurer cette communion par ce passage de mémoire pour
les générations futures.
L’association Les Amitiés Belgo-Algériennes
- LABA Asbl est née de l’idée qu’il
était temps, à la veille du 50ème anniversaire de l’indépendance de
l’Algérie, d’évoquer ce rappel de l’histoire, du dévouement de ces hommes et
ces femmes pour la cause algérienne, pour une Algérie d’espérance et prospère, c’est
notre devoir de mémoire.
Je remercie la Ville de Liège pour
l’organisation de cette cérémonie d’hommage et de nous avoir permis de nous y
associer.
Ghezala CHERIFI
Présidente
Article du journal "Le Soir" de Liège relatant l'Homage à G. LAPERCHE.
Juin 2012 : "Homme de l'ombre" - Entretien - dossier CBAI de Nathalie CAPRIOLI et Jamila ZEKNINI
A mon père ...
Mon
père, ce militant de l'ombre est pour moi une référence dans l’action
militante. Très intègre et homme de principe, il a été la fois discret
par ses actes, et son engagement. J’ai sans doute suivi inconsciemment
ses traces et mené les mêmes combats, pour le respect et la dignité, la
liberté et la justice sociale. Pour lui, c’était pour là-bas, pour une
Algérie indépendante, pour moi c’est ici, en Belgique, pays où je suis
pratiquement née.
A mon père "Home de l'ombre", article que le CBAI www.cbai.be lui a consacré et publié dans son Agenda culturel de juin dernier.
Je remercie Nathalie CARIOLI et Jamila ZEKNINI pour cette belle évocation. Je vous le livre avec beaucoup d’émotion le texte de nos deux auteurs.
Homme de l’ombre
Entretien
A
84 ans, Hocine Cherifi reste un homme de l’ombre. Non seulement parce
qu’il a travaillé dans les entrailles de la terre comme mineur toute sa
jeunesse, mais surtout parce que, dès 1948, il a milité, en France puis
en Belgique, pour une Algérie indépendante. Ce n’est qu’au début des
années 2000 qu’il a reçu pour toute reconnaissance de l’Etat algérien
une médaille, assortie d’un abonnement gratuit aux transports publics du
pays… la plupart privatisés ! Par devoir de mémoire, sa fille Ghezala a
souhaité le sortir de l’ombre et faire connaître son engagement, un «
gène » qu’elle semble avoir hérité. Voici quelques souvenirs du père à
sa fille.
Lorsqu’il
a cherché une femme à marier, son seul souhait était qu’elle soit fille
de « chahid », fille de martyr. C’était en 1964, deux ans après
l’indépendance de l’Algérie. Farida avait perdu son père pendant la
guerre franco-algérienne ; Hocine l’a épousée. Quarante-huit ans plus
tard, les yeux de Farida pétillent en regardant son mari : « Il est
toujours dans mon cœur ! ».
Mais
la fibre militante de Hocine Cherifi remonte bien avant ses noces. Il a
dix-sept ans en 1945 lorsqu’il commence à suivre des meetings
politiques sur l’avenir de l’Algérie. Dans son village natal de Nedroma,
à un jet de pierre de la frontière marocaine, il assistait aux discours
de penseurs qui osaient défier la police française. Un événement majeur
le marque trois ans plus tard, en 1948 : les autorités françaises
empêchent un certain Ahmed Ben Bella (le même qui deviendra le premier
président de la République algérienne démocratique et populaire) de
s’exprimer lors d’une grande manifestation, toujours à Nedroma.
Plus rien ni personne ne le retient en Algérie
Jeune,
orphelin, désargenté, il quitte le pays en septembre 1948 pour la
métropole, où un oncle l’accueille. Hocine a vingt ans lorsqu’il est
embauché dans les charbonnages de Lens (Pas-de-Calais). C’est là qu’il
devient le premier responsable du groupe « A21 », en référence au numéro
du baraquement où il logeait à l’époque. Au départ, ils étaient
vingt-cinq mineurs algériens qui manifestaient ouvertement leurs
opinions politiques pour la libération de l’Algérie, peignant des
slogans sur les murs et distribuant des tracts. Hocine se rappelle qu’il
enfourchait son vélo avec un autre compagnon pour mobiliser la
population algérienne, et pousser tous ceux qui servaient dans l’armée
française à la quitter. Il commençait sa journée dans les charbonnages à
6 h, jusque 14 h, puis militait l’après-midi et le soir. « C’était un devoir », tout simplement.
Fiché
par les autorités françaises, il perd son boulot ; il lui est interdit
d’exercer tout autre activité pendant six mois. Peu intimidé, il
poursuit son chemin et retrouve une place dans une autre mine, où il
reconstitue une nouvelle section de militants. A nouveau fiché après une
manifestation à Valenciennes, qui, cette fois, lui vaudra vingt-deux
jours de prison – un souvenir qu’il évoque d’un léger revers de la
main-, l’histoire se répète : perte du boulot et changement de cap
géographique (il en profite pour rentrer trois mois en Algérie), mais
également changement de cap politique. Car à sa sortie de prison, Hocine
découvre les dissensions entre les pro-guerre contre la France et les
anti. Il devra choisir son camp…
Après
son retour éclair au pays, il débarque à Paris, direct à la Fédération
des Algériens de France. Hocine se souvient que le groupe se réunissait
au casino du boulevard Saint-Michel. Sans revenu, c’est la solidarité
entre militants qui lui permet de vivre, le temps de décrocher un autre
emploi, cette fois comme maçon à Lilles. Là il s’engage dans la section
du MNA, le Mouvement national algérien. Pourtant, il n’est pas
convaincu. Il manque d’information pour orienter sa conduite politique.
Entre temps, les arrestations se poursuivent. Après quatre contrôles
serrés, le commissaire divisionnaire « l’encourage » à changer d’air.
1955 : Hocine arrive à Mons, recommandé par le responsable du MNA en
France. Tout un réseau efficace lui permet, à chaque fois, d’être
hébergé et pris en charge.
Hocine
explique alors, dans un sabir franco algérien, qu’il ne souhaitait plus
exercer de responsabilité, vu le climat de confusion qui semblait
régner entre les positions du MNA et du FLN. Les Algériens de
l’extérieur, notamment de France, souffraient en effet d’un déficit
d’information avec le pays et l’Egypte, là où s’était constitué le FLN
fin 1953. Un émissaire partira donc en Algérie pour recueillir les
nouvelles fraîches à la source sur les positions des différents
mouvements. Quand se confirme que le FLN porterait les armes, tout le
groupe de résistants de Mons rejoint le Front. Hocine aussi. Il poursuit
son travail de mineur et de résistant. Les activités deviennent plus
discrètes, voire secrètes, non par peur des autorités belges qui
souhaitaient rester neutres, mais pour ne pas attirer l’attention des
membres du MNA qui demeuraient majoritaires.
La
mémoire de Hocine ne semble pas faillir pour citer les dates de la
grande et de la petite histoire, ou pour décrire la hiérarchie de son
organisation. Elle se déclinait ainsi en pyramide avec, au sommet, les
cellules, suivies des groupes, sections, et zones. Hocine était chef de
groupe. A chaque fois qu’on lui proposait « une promotion », il refusait
parce que, illettré, il était conscient que cela poserait un problème.
Hocine
avait une voiture, c’était au temps où le permis de conduire n’était
qu’une formalité administrative. La nuit, à la frontière, il cueillait
des responsables recherchés par les autorités françaises. Il les
conduisait à Carnières où un autre résistant continuait la route
jusqu’en Allemagne. Le travail ne se limitait plus à la propagande. Les
militants allaient jusqu’à forcer la main aux Algériens pour qu’ils
rallient la cause. Un groupe de choc était chargé de « secouer » ceux
qui devaient l’être… « Sans moi ! », insiste Hocine.
La
police française, peu soucieuse de la souveraineté de la Belgique,
n’hésitait pas à s’infiltrer sur le territoire belge, parfois en pleine
nuit, pour fouiller les maisons d’Algériens. Au point qu’en 1958, le
gouvernement provisoire, créé par le FLN à Tunis, demanda au
gouvernement belge de faire cesser cette ingérence française. De leur
côté, les militants en Belgique distribuaient des tracts dans les
bureaux de police, les cabinets d’avocats, auprès des responsables
politiques, pour les sensibiliser à la cause des Algériens, soulignant
le caractère immoral de cette guerre, et en particulier la
généralisation de la torture. La police française finit par ne plus
passer la frontière. Dernière étape : Marchienne-au-Pont. Hocine y
devient responsable de la région. Il ne cache pas qu’il conduisait le
groupe de choc là où il fallait intervenir, avant de s’éclipser car il
ne pouvait moralement pas prendre cette responsabilité : « C’était le grand responsable qui décidait du sort des traîtres, s’ils seraient battus ou tués. »
C’est
à Marchienne-au-Pont que lui et ses compagnons apprennent l’annonce de
l’indépendance de l’Algérie : le 5 juillet 1962, après une guerre
honteuse et meurtrière. Ils organisent aussitôt un banquet ! De cette
fête, Hocine ne garde qu’une ou deux photos mal conservées. Tout le
reste, ses archives, ses documents historiques, il les a détruits, un
jour de colère froide, voyant ce que devenait son pays…
Urgence à sauvegarder cette mémoire
«
Mon père a commencé à nous raconter son parcours de résistant sur le
tard, par dose homéopathique. Il ne s’en est jamais vanté. Je devinais
qu’il avait milité car j’entendais vaguement des commentaires à
l’Amicale des Algériens, où je suivais des cours d’arabe et d’activités
culturelles, et où mon père était un des responsables. »
Ce
n’est que dans les années 1990, alors étudiante en sciences politiques à
l’ULB, que Ghezala s’intéresse davantage à cette page de l’histoire de
son père et de l’Algérie.
«
Je n’en parlais pas vraiment à mon père car les non-dits étaient encore
présents, mais je prenais conscience qu’il manquait quelque chose dans
mon cheminement. L’histoire de mes parents m’intéressait et, à travers
eux, celle de mon pays d’origine. C’était aussi l’époque de mes
premières années militantes à l’ULB, des combats pour la citoyenneté, je
sentais en moi cette même volonté d’engagement. Les années passant, je
voyais mon père et ses amis prendre de l’âge et certains nous quitter,
chacun avec son histoire. J’ai voulu les mettre en lumière. En fondant
l’asbl Les Amitiés belgo-algériennes, j’ai souhaité en cette année du
50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, évoquer ce rappel de
l’histoire, du dévouement de ces hommes et femmes pour la cause
algérienne, mais aussi celui de nos amis belges. Ces militants de
l’ombre qui portent en eux tout le poids de cette période de lutte :
lutte pour un avenir affranchi et serein, lutte dans les méandres
souterrains des mines de charbon, lutte pour la liberté... C’est mon
devoir de mémoire. »
Propos recueillis par N. Caprioli & J. Zekhnini - 19/06/12 9:38:15 AG.nouv.304.indd 23 19/06/12 9:38:15
Ma
Carte blanche qui a été publiée dans le journal Le Soir le 9 novembre
2004 pour le 50è anniversaire du déclenchement de la révolution
algérienne - Hommage aux réseaux de solidarité belges durant la guerre
d’Algérie. Guerre d'Algérie : hommage aux réseaux de solidarité belges LE SOIR - EDITION DU MARDI 9 NOVEMBRE 2004
Le
1er novembre 1954 marque le déclenchement de la guerre d'Algérie. A
Alger, on a mis les petits plats dans les grands pour commémorer cette
date hautement symbolique dans la lutte vers l'indépendance.
La
communauté algérienne de Belgique n'est pas en reste. Elle a décidé de
marquer le coup, de se souvenir et de raconter aux plus jeunes ces
moments d'espoir et de douleur. Avec cette insurrection de la Toussaint
1954 commence une longue et meurtrière guerre de libération qui sera
finalement couronnée de succès, le 18 mars 1962, aux termes des accords
d'Evian.
Les
réseaux de solidarité belges avec l'Algérie ont écrit quelques-unes des
très belles pages de cette lutte contre le colonialisme. S'il y a de
nombreuses histoires parallèles qui mériteraient d'être racontées dans
le récit de cette grande histoire de la guerre d'Algérie - toujours en
gestation tant les plaies sont encore vives -, celle des militants
belges anticolonialistes en fait certainement partie. J.-Cl. Donneux et
H. Le Paige dans « Le Front du Nord. Des Belges dans la guerre d'Algérie
» ont contribué à lever le voile sur le rôle de ces anonymes mais
l'opinion publique connaît encore peu de chose de ces hommes et de ces
femmes qui ont organisé en Belgique une solidarité des plus actives avec
les combattants algériens. Ainsi, dans la foulée de leur découverte de
la cause algérienne, un certain nombre de ces militants fondent le
Comité pour la Paix en Algérie qui, clandestinement, vient directement
en aide au Front de libération nationale (FLN).
Pierre
Le Grève est la cheville ouvrière du Comité dès 1955. Mais il est
épaulé et accompagné par bien d'autres, parmi lesquels Jean Van Lierde,
Paul-Henri Spaak, Marcel Liebman, Serge Moureaux et Roger Lallemand
(tous deux avocats), Philippe Moureaux (à l'époque syndicaliste), Guy
Cudell, Jacques Nagels, etc. Sur le tard, on retrouvera aussi, et alors
qu'il n'est encore que lycéen, Mateo Alaluf. Parmi les femmes :
Jacqueline Carré, Micheline Pouteau, Hélène Cuénat, Cécile Draps. Et du
côté Flamand, on retrouve par exemple Wilfried Martens, alors président
des Etudiants flamands, qui se manifeste également en faveur de
l'Algérie indépendante. Tous ces militants courageux prennent des
risques considérables en s'exposant à des attentats de représailles sur
le sol belge, mais ils manifestent surtout une grande efficacité
d'action. Aux côtés de ces réseaux militants, d'autres réseaux jouent
également un rôle important : ce sont les travailleurs immigrés. Des
travailleurs algériens sont présents dans les régions minières du
Borinage, de Charleroi, de Liège dès l'entre-deux guerre.
Un
accord de recrutement de la main-d’œuvre algérienne sera également
signé avec la Belgique en 1970, mais ils sont en réalité très nombreux à
s'être installés spontanément dans les années 1950 après avoir transité
par la France. C'est que l'émigration était la voie la plus sûre pour
échapper à l'enrôlement contraint dans l'armée française. Plus politisés
que leurs homologues marocains, qui viendront en nombre après la
signature des accords belgo-marocains de 1964, les jeunes travailleurs
algériens sont aussi souvent de jeunes militants politiques pleinement
acquis à la cause de l'indépendance. Après une journée de labeur au fond
de la mine, ces jeunes Algériens occupaient l'essentiel de leur temps à
s'activer dans des réseaux de soutien au FLN.
A
l'écoute du récit de nos pères, qui furent de ceux-là, le combat
prenait une dimension où la clandestinité, le secret, la loyauté envers
les compagnons et la fidélité à la cause étaient des valeurs absolues.
Leur mission consistait également à exfiltrer vers la Belgique, les
Pays-Bas et l'Allemagne, les militants algériens recherchés par les
autorités françaises... A
l'heure où l'on s'interroge sur l'occupation de l'Irak et de la
Palestine, cette commémoration de l'insurrection de la Toussaint 1954
est une formidable occasion pour rappeler que le sens profond des
valeurs de solidarité, de fraternité, d'amitié entre les peuples, de
paix et d'humanisme se révèle dans l'action. Les réseaux de solidarité
belges dans la guerre d'Algérie ont donné vie à ces valeurs et nous
lèguent en héritage de précieux repères pour nos actions futures. Car
plus près de nous, l'intolérance, la montée de l'extrême droite et les
communautarismes minoritaires en tous genres nous rappellent que cette
éthique doit continuer à nous animer tous les jours au-delà de nos
appartenances.
-Dans le cadre de l'association AWSA-Be www.awsa.be, où j'étais administratrice, différentes manifestations de rencontres littéraires, de conférences, de tables-rondes, d’organisation d’évènements artistiques que vous trouverez sur le site de l’association.
Remise des insignes de Docteur honoris causa ULB-VUB à Nawal El Saadawi - le mercredi 28 novembre 2007.
Avec Wassyla TAMZALI à l'occasion d'une conférence littéraire autour de son livre "Une Education algérienne" - 16 octobre 2008.
Stand Algérie - Namur, le 19 avril 2008.
Stop aux massacres à Gaza! Le silence tue - 11 janvier 2009
Rencontre littéraire avec Aïcha ECH CHENNA - 7 mars 2009
-Mais aussi dans le cadre de la Chorale "Zaman-Awsa" de l’association, des prestations chanté en solidarité ou en soutien à différentes causes ou associations œuvrant pour le droit et la liberté des femmes arabes en particulier et des peuples, c’était le cas pour la Palestine, le Liban, les femmes algériennes, irakiennes, yéménites, journée SIDA, et rencontre intrgénérationnel dans home, etc.
Concert au Botanique (Bruxelles) en hommage à Mohamed Abdelwahab
Retrouver toutes mes photos de la Chorale sur mon FacebooK