lundi 11 avril 2016

Les Attentats du 22 mars 2016, jour noir, resteront dans les mémoires de tous les Belges 
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Hommage

Nous sommes à 20 jours des attentats de Bruxelles et nous apprenons que notre chère capitale n’était pas directement la cible. Les attentats devaient se faire en France !

Depuis les attentats du 22 mars, je me suis replongée dans un passé que je croyais « révolu » ou du moins ne jamais devoir vivre en Belgique, je veux parler aux décennies noires (de 1990 aux années 2000) qui ont frappé, détruit, meurtri toute une génération et la société Algérienne. 

Ironie du sort, ce 22 mars était la « Journée contre l'oubli du terrorisme en Algérie ».  Aujourd’hui c’est Bruxelles qui a été touchée et demain ? La nébuleuse n’est pas prête de s’éteindre.

Nous pleurions peut-être chacun un ami, une connaissance, un collègue, ou tout simplement les victimes et disparus. Pour moi c’était le lendemain de cette journée noire, le jour de notre Conseil communal, un jour particulièrement triste et endeuillé, je venais d’apprendre la perte d’un collègue dans l’attentat de la station Maelbeek et je reste encore aujourd’hui bouleversée.

Permettez-moi de vous faire part de la communication que j’avais postée sur mon FB, il était important pour moi de m’exprimer.

Evocation :

J’apprends ce jour le décès d'Olivier, un de mes collègues du Ministère qui était au mauvais endroit, au mauvais moment en prenant cette rame de métro à Maelbeek, ce 22 mars 2016 qui sera gravé à jamais dans nos mémoires. 

Je suis toute bouleversée, meurtrie, je vous écris avec les larmes aux yeux. Il ne méritait pas ça, tout comme les autres victimes de ces actes barbares et monstrueux.
Alors qu’il souhaitait une société plus juste, plus de respect pour les gens simples, son chemin a croisé la route de la cruauté aveugle et imbécile…

Très altruiste, c’était un homme de cœur, toujours à l’écoute, au service de ses collègues et des personnes qui l’entourent. Il m’avait accueilli très chaleureusement lors de mon arrivée dans le service, il ne laissait personne indifférent.
Ce qui le caractérise était son altruisme et son envie de comprendre les choses, on restait assez tard au bureau et presque comme habitude on se prenait une dizaine de minutes et refaire le monde en quelque sorte. 

Très cultivé et averti, on avait de longues discussions, on passait de l’actualité politique aux questions de société mais aussi me faisais part de ses états d’âmes personnels et professionnels, je l’écoutais, l’entendais, le conseillais et il appréciait.

Je garderai l’image de la dernière personne que j’ai vue avant de quitter le Ministère pour aller au Cabinet. Il m’a accompagné, comme il savait le faire, pour me dire au revoir et on s’était promis de se revoir bientôt, là, ces montres nous l'a retiré à jamais.

Se rendre à son travail deviendrait-il un acte de bravoure ? Sommes-nous des héros quand nous montons dans un métro ou quand nous allons prendre un avion ? Bien évidemment non. Mais sans doute devons-nous nous habituer à être des cibles. Soit.

Dans ce cas, soyons le plus nombreux possible, bougeons, sautons, dansons, … Il est beaucoup plus difficile d’atteindre des cibles en mouvement ! Alors célébrons la vie. Qu’elle soit intense si nous devons craindre qu’elle soit courte.

Au revoir cher Olivier, repose en paix là où tu seras, nous ne t’oublierons pas.
Pensée à toutes celles et ceux qui ont eu le plaisir de te connaître, 
Mes sincères condoléances à tes parents et tes proches.



Pour votre bonne information et pour illustrer mes premiers propos, je vous invite à lire l’article dans DIA « De l’aéroport d’Alger en 1992 à l’aéroport de Bruxelles en 2016 : le terrorisme n’a pas changé de méthode »
http://dia-algerie.com/de-laeroport-dalger-en-1992-a-laeroport-de-bruxelles-2016-le-terrorisme-na-pas-change-de-methode/ qui présente une situation similaire dans les premières années de la terreur islamiste en Algérie.

AIMEZ-VOUS les uns, les autres, allez à l'essentiel, ne vous focalisez pas sur des futilités, on est peu de choses, la vie est tellement fragile et parfois si courte ...

C’était juste envie de partager un sentiment du moment qui n'engage que moi.


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