jeudi 16 août 2012

Activités se rapportant à mes engagements

En ma qualité de mitante associative :

Comme je l’ai précisé dans ma présentation de bienvenue, je n’ai pu immortaliser 25 années d’actions militantes et d’activités associatives et à l'époque, nous étions loin de la prise de photos numériques et de l'ère de la publication sur Internet.

J’ai commencé mes premiers pas dans l’associatif fin des années 1980, je faisais mes premières années à l’ULB en Sciences politiques.

L’ULB était pour moi le lieu de toutes les rencontres et de la diversité, des étudiants d’origine diverses et de niveaux socio-économiques différents se côtoyaient. C’était aussi l'arène des grands débats, qu'on pouvait changer le monde …

C’est ainsi que je me suis intéressée aux relations Nord/Sud et particulièrement à tout ce qui touchait à la Palestine, au Monde arabe et aux droits de l’homme avec les étudiants marocains de l’UNEM, mais aussi aux problèmes de société de l’époque, c’était le droit à la citoyenneté, le droit de vote, le droit au logement, à l’enseignement juste et équitable pour tous, à l’égalité H/F eet des actions de solidarité.
C’est en 1988, qu’avec des amis, nous avions émis l’idée de la création d’une Radio pour la Communauté Maghrébine (RCM), ce projet avaient des retombées et enjeux politiques importants, ce fut en quelque sorte les prémices d’une longue aventure politique …

De 2001-2006, j'ai été Vice-Présidente de l’asbl Proximité à Saint-Gilles qui mettait à disposition des ordinateurs à destination des jeunes du quartier pour l'initiation à internet et aux nouvelles technologies. Lors du céisme à El Hoceima, nous avions fait des collectes de vivres et de vêtements qui ont été envoyées aux cinistrés.

De 2003-2005, j'ai été membre du "Groupe sans Nom", groupe de dialogue et de réflexion juif/arabe. 

Un autre projet dont le message politique a été marquant, c’était celui de l’EMIM en 2004 (Espace mémorial de l’immigration marocaine) dont le Président de l’époque Hassan Bousetta et Ahmad Laaouej, Administrateur, sont tout deux Sénateur aujourd’hui et candidats respectivement à Liège et à Koekelberg. Pour commémorer les 40 ans de l’immigration marocaine en Belgique, différentes activités culturelles ont été organisées. J’ai été durant toute cette année, et de manière bénévole, l’Attachée de presse et de promotion de ce projet.

En 2006, c'est pour le droit des femmes arabes d'ici et dans le monde ararbe que je me suis investie en tant qu'administratrice de l’association AWSA-Be dont vous trouverez en fin de page, quelques réalisations en photos.

Et en cette année du Cinquantenaire de l’indépendance d’Algérie, j’ai souhaité consacrer différentes manifestations autour de l’Algérie et de différents acteurs belges et algériens qui ont contribué au combat pour la liberté, et ce, dans le cadre de ma toute nouvelle association Les Amitiés belgo-algériennes – LABA asbl. Voici quelques explications et illustrations en image de ce qui s’est déroulé :

Pour ouvrir les festivités, nous avons organisé dès le 5 juillet 2011, le "Lancement de ces Commémorations" lors d'une conférence avec la présence très remarquée de Benjamin STORA, de Ghaleb BENCHEIKH, Mohamed Tahar BENSAADA et de Hassan BOUSETTA (plus d'infos sur le site de l'association).
    
           Voici quelques publications, articles de presse, photos et vidéos qui illustrent les moments intenses de toutes ces touchantes rencontres, retrouvez les tous sur ma page personnelle de mon Facebook :
  Juillet 2011 :  
Promo des festivités des 50 ans sur Radio Al Manar



Conférence du 5 juillet 2011 : (Espace Magh)


Débat modéré par Ghezala CHERIFI - Licenciée en Sciences Politiques – Présidente de l’Association Les Amitiés belgo-algérienne : Présentation de l’association et Hommage à l’Amitié belgo-algérienne.
 Intervenants :
-          Benjamin STORA - Historien et Politologue - Professeur à Paris 13 : L’histoire coloniale et l’impact sur l’immigration.
-          Ghaleb BENCHEIKH - Docteur ès sciences et physicien - Président de la Conférence mondiale des religions pour la paix : Islam et laïcité au regard des révolutions arabes.
-          Taha BENSAADA - Philosophe et politologue, spécialisé dans le monde arabe et l'islam - Chargé de cours au Département social de la Haute Ecole Libre de Bruxelles -Ilya Prigogine : L'image de l'Algérie dans les médias durant les cinquante dernières années.
-          Hassan BOUSETTA  - Docteur en Sciences politiques et social - Chargé de cours adjoint et maître de conférence à l’Université de Liège - Sénateur PS : La Belgique dans la dynamique euro-méditerranéenne.


   

            


  

    

  

  

La Presse et Sites en parle : 

          Conférence du 28.02.12 : "Les Belges dans la guerre d'Algérie" 




 au Centre Européen - St-Josse - que vous pouvez voir sur Youtube
http://www.youtube.com/watch?v=D7ZoJiL1mqc



En présence de Hugues LE PAIGE http://blogs.politique.eu.org/Il-y-a-50-ans-des-Belges-dans-la, auteur et réalisateur du documentaire « Le Front du Nord »  - de Jean DEMANNEZ, Bourgmestre -  d’Amand LEFEBVRE, historien de l’Université de Liège et Secrétaire du Centre d’archives et de recherche sur l’histoire de l’immigration maghrébine et arabe (Carhima asbl) - de Mohamed Tahar BENSAADA, Politologue - Professeur de philosophie à la HE Libre de Bruxelles Ilya Prigogine et de Ghezala CHERIFI, Politologue - Présidente de l’association Les Amitiés belgo-algériennes - LABA asbl.

Les acteurs de ce combat, Philippe MOUREAUX, Historien, Sénateur PS (évocation de l’action de Serge MOUREAUX, son frère – Collectif des Avocats Belges du FLN),  Matéo ALALUF, Sociologue et Professeur à l’ULB, Marc DE COKCK, Collectif des Avocats Belges du FLN, Madame Suzy ROZENDOR, porteuse de Valise, Jacques NAGUELS et Cécile DRAPS, Collectif des Avocats Belges du FLN (sous réserve de confirmation) qui nous apporteront leur témoignage de leur engagement à cette époque.

Nous aurons eu l’honneur d’avoir la présence CHOTTEAU, veuve d’Alex (nom de guerre) SOMERHAUSEN, un des responsables du réseau Jeanson), Madame Henriette MOUREAUX, épouse de Serge MOUREAUX (qu’on appelait l’avocat des algériens) et des représentants de l'Association des anciens Militants de la fédération Belgique du FLN (la première génération de mineurs et militants algériens venus dans les années 1947-48, à savoir, nos pères).
   
   

    



 

           Gauche à droite : Jacques                                                                                                    Nagels, Marc De Kock et Susy Rosendor
  

   
                        Mon père avec Philippe MOUREAUX partageant leur combat réciproque pour la cause algérienne


   



Retrouvez la suite des photos sur mon Facebook.

AArticle du journal "Le Soir" (Belgique) de Colette BRAECKMAN relatant le déroulement de la Conférence - http://archives.lesoir.be/des-belges-dans-la-sale-guerre-d-8217-algerie_t-20120308-01UZH9.html



LLa PRESSE ALGERIENNE en parle :

BRUXELLES RÉANIME À L’OCCASION DU 50e ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE LE FRONT DU NORD - Les réseaux belges de la Guerre d’Algérie en conclave à Saint-Josse. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari "


" 50ème anniversaire de l'Indépendance: Belgique : le vent du Nord par Notre Bureau De Bruxelles : M'hammedi Bouzina Med " 

APS (Agence de Presse Algérienne) Les Belges dans la guerre d’Algérie : témoignages et devoir de mémoire".

BRUXELLES - Une conférence-témoignage a réuni mardi soir à Bruxelles des témoins et des acteurs du réseau anticolonialiste belge qui avaient, par le courage de leurs convictions et au risque de leurs vies, soutenu le mouvement de libération de l’Algérie dans sa quête de l’indépendance nationale. 

Lors de ce rendez-vous de l’histoire, organisée par l’Association "Les amitiés-belgo-algériennes" à la commune de Saint Josse dont l’ancien maire, Guy Cudell, a été un des principaux acteurs de ce réseau de soutien, les témoins se sont succédé pour livrer à une salle archi-comble des souvenirs poignants sur cette période marquante de leur vie.

"Le Front du Nord-Des Belges dans la guerre d’Algérie", un documentaire réalisé en 1992 par Hugues Le Paige, raconte les raisons de quelques-uns de ces centaines de belges qui ont apporté une aide au FLN et qui furent à leur manière "les combattants de l’ombre de la lutte anticolonialiste", comme les définit M. Le Paige, présent à cette rencontre. 

Dans ce documentaire, les différents témoignages, dont ceux de Serge Moureaux, (Collectif des avocats belges du FLN), ou de d’Alex Chotteau, (nom de guerre Somerhaussen, un des responsables du réseau Janson), pour ne citer que ceux-là, révèlent le combat politique et public qui a été mené pour "tenter d’influer sur l’opinion et le gouvernement belges".

Outre une assistance sur le plan judiciaire, humanitaire et médical, pour notamment empêcher les expulsions et les extraditions vers la France d’algériens arrêtés en Belgique, ces hommes et ces femmes apportaient une aide clandestine, celle de réseaux équivalents aux "porteurs de valises", surtout après que furent démantelés les réseaux français à partir de 1960.

Dans un message lu en son nom par son frère Philippe, historien et sénateur socialiste, Serge Moureaux a rendu un vibrant hommage à ses camarades de combat pour la liberté de l’Algérie dont l’action a été " déterminante et efficace". 

"...Même si leur nombre était réduit, l’organisation de l’époque, le cloisonnement très strict, font qu’il est difficile, voire impossible, d’en dresser une liste exhaustive", écrit-il.

Pour M. Moureaux, "l’action n’eût pas été ce qu’elle fut" sans ces hommes et ces femmes qui ont " accompli mille et une tâches indispensables et dangereuses", et qui sont "l’honneur de la démocratie belge par leur courage (...) qui a quelque peu racheté le racisme ambiant", témoigne-t-il, soulignant que "ce sont les algériens eux-mêmes, grâce à l’organisation efficace, montée comme une horloge par le peuple algérien tout entier, qui ont reconquis leur dignité confisquée".

"Nous avons été quelques-uns à reconnaître en temps utile la voix de la justice et à la répercuter, puis à servir comme militants (...), nous avons eu l’humilité d’écouter la voix des opprimés (...) et nous avons tenté alors de relayer l’intelligence et la sensibilité d’un peuple réduit absurdement en esclavage", relate-t-il dans son message-témoignage.

Outre des témoins belges de cette période, des universitaires ont également participé à la rencontre.

Etaient également présents l’ambassadeur et le consul général d’Algérie auprès du royaume de Belgique et du duché du Luxembourg, respectivement Amar Bendjama et Mohamed Nadjib Haif Si Haif. (APS).

Les Belges dans la guerre d’Algérie
Témoignages et devoir de mémoire
3 Mars 2012
Une conférence-témoignage a réuni mardi soir à Bruxelles des témoins et des acteurs du réseau anticolonialiste belge qui avaient, par le courage de leurs convictions et au risque de leurs vies, soutenu le mouvement de libération de l’Algérie dans sa quête de l’indépendance nationale. Lors de ce rendez-vous de l’histoire, organisée par l’Association "Les amitiés-belgo-algériennes" à la commune de Saint-Josse dont l’ancien maire, Guy Cudell, a été un des principaux acteurs de ce réseau de soutien, les témoins se sont succédé pour livrer à une salle archi comble des souvenirs poignants sur cette période marquante de leur vie. Le Front du Nord-Des Belges dans la guerre d’Algérie, un documentaire réalisé en 1992 par Hugues Le Paige, raconte les raisons de quelques-uns de ces centaines de belges qui ont apporté une aide au FLN et qui furent à leur manière "les combattants de l’ombre de la lutte anticolonialiste", comme les définit M. Le Paige, présent à cette rencontre .
Dans ce documentaire, les différents témoignages, dont ceux de Serge Moureaux, (Collectif des avocats belges du FLN), ou de d’Alex Chotteau, (nom de guerre Somerhaussen, un des responsables du réseau Jeanson), pour ne citer que ceux là, révèlent le combat politique et public qui a été mené pour "tenter d’influer sur l’opinion et le gouvernement belges".
Outre une assistance sur le plan judiciaire, humanitaire et médical, pour notamment empêcher les expulsions et les extraditions vers la France d’Algériens arrêtés en Belgique, ces hommes et ces femmes apportaient une aide clandestine, celle de réseaux équivalents aux "porteurs de valises", surtout après que furent démantelés les réseaux français à partir
de 1960.
Dans un message lu en son nom par son frère Philippe, historien et sénateur socialiste, Serge Moureaux a rendu un vibrant hommage à ses camarades de combat pour la liberté de l’Algérie dont l’action a été "déterminante et efficace". "…même si leur nombre était réduit, l’organisation de l’époque, le cloisonnement très strict, font qu’il est difficile, voire impossible, d’en dresser une liste exhaustive", écrit-il. Pour M. Moureaux, "l’action n’eût pas été ce qu’elle fut" sans ces hommes et ces femmes qui ont "accompli mille et une tâches indispensables et dangereuses", et qui sont "l’honneur de la démocratie belge par leur courage (...) qui a quelque peu racheté le racisme ambiant", témoigne-t-il, soulignant que "ce sont les algériens eux-mêmes, grâce à l’organisation efficace, montée comme une horloge par le peuple algérien tout entier, qui ont reconquis leur dignité confisquée".
"Nous avons été quelques uns à reconnaître en temps utile la voix de la justice et à la répercuter, puis à servir comme militants (...), nous avons eu l’humilité d’écouter la voix des opprimés (...) et nous avons tenté alors de relayer l’intelligence et la sensibilité d’un peuple réduit absurdement en esclavage", relate-t-il dans son message-témoignage. Outre des témoins belges de cette période, des universitaires ont également participé à la rencontre. Etaient également présents l’ambassadeur et le consul général d’Algérie auprès du royaume de Belgique et du duché du Luxembourg, respectivement Amar Bendjama et Mohamed Nadjib Haif Si Haif.


Ma Carte blanche qui a été publiée dans le journal Le Soir le 9 novembre 2004 pour le 50è anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne - Hommage aux réseaux de solidarité belges durant la guerre d’Algérie.

Guerre d'Algérie : hommage aux réseaux de solidarité belges
LE SOIR 
EDITION DU MARDI 9 NOVEMBRE 2004

Ghezala Cherifi, Conseillère communale (PS, Saint-Gilles).

Le 1er novembre 1954 marque le déclenchement de la guerre d'Algérie. A Alger, on a mis les petits plats dans les grands pour commémorer cette date hautement symbolique dans la lutte vers l'indépendance.

La communauté algérienne de Belgique n'est pas en reste. Elle a décidé de marquer le coup, de se souvenir et de raconter aux plus jeunes ces moments d'espoir et de douleur. Avec cette insurrection de la Toussaint 1954 commence une longue et meurtrière guerre de libération qui sera finalement couronnée de succès, le 18 mars 1962, aux termes des accords d'Evian. 

Les réseaux de solidarité belges avec l'Algérie ont écrit quelques-unes des très belles pages de cette lutte contre le colonialisme. S'il y a de nombreuses histoires parallèles qui mériteraient d'être racontées dans le récit de cette grande histoire de la guerre d'Algérie - toujours en gestation tant les plaies sont encore vives -, celle des militants belges anticolonialistes en fait certainement partie. J.-Cl. Donneux et H. Le Paige dans « Le Front du Nord. Des Belges dans la guerre d'Algérie » ont contribué à lever le voile sur le rôle de ces anonymes mais l'opinion publique connaît encore peu de chose de ces hommes et de ces femmes qui ont organisé en Belgique une solidarité des plus actives avec les combattants algériens. Ainsi, dans la foulée de leur découverte de la cause algérienne, un certain nombre de ces militants fondent le Comité pour la Paix en Algérie qui, clandestinement, vient directement en aide au Front de libération nationale (FLN). 

Pierre Le Grève est la cheville ouvrière du Comité dès 1955. Mais il est épaulé et accompagné par bien d'autres, parmi lesquels Jean Van Lierde, Paul-Henri Spaak, Marcel Liebman, Serge Moureaux et Roger Lallemand (tous deux avocats), Philippe Moureaux (à l'époque syndicaliste), Guy Cudell, Jacques Nagels, etc. Sur le tard, on retrouvera aussi, et alors qu'il n'est encore que lycéen, Mateo Alaluf. Parmi les femmes : Jacqueline Carré, Micheline Pouteau, Hélène Cuénat, Cécile Draps. Et du côté Flamand, on retrouve par exemple Wilfried Martens, alors président des Etudiants flamands, qui se manifeste également en faveur de l'Algérie indépendante. Tous ces militants courageux prennent des risques considérables en s'exposant à des attentats de représailles sur le sol belge, mais ils manifestent surtout une grande efficacité d'action. Aux côtés de ces réseaux militants, d'autres réseaux jouent également un rôle important : ce sont les travailleurs immigrés. Des travailleurs algériens sont présents dans les régions minières du Borinage, de Charleroi, de Liège dès l'entre-deux guerre.
Un accord de recrutement de la main-d’œuvre algérienne sera également signé avec la Belgique en 1970, mais ils sont en réalité très nombreux à s'être installés spontanément dans les années 1950 après avoir transité par la France. C'est que l'émigration était la voie la plus sûre pour échapper à l'enrôlement contraint dans l'armée française. Plus politisés que leurs homologues marocains, qui viendront en nombre après la signature des accords belgo-marocains de 1964, les jeunes travailleurs algériens sont aussi souvent de jeunes militants politiques pleinement acquis à la cause de l'indépendance. Après une journée de labeur au fond de la mine, ces jeunes Algériens occupaient l'essentiel de leur temps à s'activer dans des réseaux de soutien au FLN.
A l'écoute du récit de nos pères, qui furent de ceux-là, le combat prenait une dimension où la clandestinité, le secret, la loyauté envers les compagnons et la fidélité à la cause étaient des valeurs absolues. Leur mission consistait également à exfiltrer vers la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne, les militants algériens recherchés par les autorités françaises...

A l'heure où l'on s'interroge sur l'occupation de l'Irak et de la Palestine, cette commémoration de l'insurrection de la Toussaint 1954 est une formidable occasion pour rappeler que le sens profond des valeurs de solidarité, de fraternité, d'amitié entre les peuples, de paix et d'humanisme se révèle dans l'action. Les réseaux de solidarité belges dans la guerre d'Algérie ont donné vie à ces valeurs et nous lèguent en héritage de précieux repères pour nos actions futures. Car plus près de nous, l'intolérance, la montée de l'extrême droite et les communautarismes minoritaires en tous genres nous rappellent que cette éthique doit continuer à nous animer tous les jours au-delà de nos appartenances.


      Conférence du 03.03.12 : 
"Rencontre avec les Héroïnes de la lutte de l'indépendance

En collaboration avec les associations AIB/FCAB/Interface/Itinérances (Espace Senghor). On été invités : Mohamd Tahar BENSAADA, modérateur - Cecile DRAPS (Colectifs des avocats du FLN) - Suzy ROOSENDOOR (activiste et porteuse de valise) - Madame Baya BELHACHEMI, Moudjahida et Zohra DRIF BITAT, Moudhahida.







      Emission Radio Al Manar : 
"Paroles de Femme - Promo événement 50 aire"





   Conférence du 04.03.12 : "Rencontre avec Yasmina KHADRA" 
à Espace Magh  
   




Rencontre avec Yasmina Khadra, organisée par Véronique Dekeyser, Députée européenne au Parlement Européen en novembre 2008.


Conférence du 04.05.12 : " l'Emir Abdel Kader " 
au Centre Culturel Arabe - Bxl 






Soirée de Gala du 11.05.12 
au Conservatoire royal de Bruxelles


Séquences vidéo de la Soirée de Gala (les séquences vidéo de mon discours et de la soirée étant trop lourdes, je ne peux les mettre en ligne, elles le seront dès que le montage aura été fait.).

  


 


 


 

 

 


 



Photos de la Soiréede Gala

  

Avec la présence de Madame Laurette ONKELINX, Vice-Première Ministre, et sa fille.  


  

   
  


    

        

Mon père, témoin de l'histoire
    



Ma maman et Laurette Onkelinx
Mes parents et Laurette Onkelinx


LA PRESSE en PARLE :

Le Soir d’Algérie -  rédigé par Aziouz MOKJHTARI
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/05/15/article.php?sid=134211&cid=16

Culture : LABA ET LES ARTISTES ASSOCIÉS de Bruxelles

Les amitiés belgo-algériennes (LABA) et le Conservatoire royal de Bruxelles ont mis sur pied pour célébrer le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie un programme de prestige, vendredi dernier, dans la capitale belge.
Laurette Onkelinx, ministre d’Etat et vice-Première ministre (grand-père maternel algérien) et plusieurs personnalités du monde politique, des arts, de la diplomatie, de la culture tant belges qu’algériennes étaient présents, au grand bonheur de Ghezala Cherifi, présidente de la très active association LABA, Les amitiés belgo-algériennes.

Le programme était conçu, réfléchi et réalisé autour de plusieurs axes, variantes. La partie histoire, élément important du dispositif, était animée par Cecile Draps et Marc De Kock, collectif des avocats belges du FLN, Robert Stfan, journaliste à la R.T.B.F (Radio et Télévision publiques francophones). Lors de la conférence, les anciens résistants, Bounekhla et Hocine Cherifi, ont apporté leurs témoignages, raconté leur vécu, le premier en tant que rescapé des tueries du 11 Octobre 1961 en France, le second, mineur dans le nord de la France et puis en Belgique, a dit l’itinéraire qui l’a transformé de gueule noire en militant de l’indépendance de l’Algérie. 

Puis, vint le tour des artistes, tous belges d’origine algérienne, double nationalité, double culture, double civilisation. A l’aise dans leur belgitude et très fiers de leurs racines. Jamila Drissi, comédienne, Fahem Alies, conteur, Wahiba Mestoui, conceptrice de défilés de mode, Dounia Hania (Dunia Hennia), mélange de genres grenadin-andalou, latino, gitan et algérien, belle épopée dite par l’ensemble qui, littéralement, veut dire «Vie paisible», sur des créations de Chakib Stambouli reprennent des mélodies chaâbi et des arrangements de Samir Bendimerad, Alexandre Frunelle et Jan Rewski (saxo-soprano). Toute une époque de café-chantant, de cabaret maghrébin et de fêtes andalouses a été visitée. Magnifiques moments lors de cette mosaïque artistique, Malika Bendimerad, soprano colorature (Conservatory of Music d’Oberlin - Bachelor of Music en 2003), qui interpréta «Le pouvoir de l’amour» de Joseph Pancrace et a été «troisième garçon» dans la Flûte enchantée (opéra de Saint- Louis) enchanta son auditoire par des variations sur différents thèmes. Samir Bendimerad, pianiste, arrangeur, directeur musical, présente un profil prestigieux. Il a écrit plusieurs opéras «M’épouseriez- vous ?» (théâtre du grand parquet-Mons), «Mathilde» (théâtre le Public), «La sonate à Kreutzer», «La Marche des anges». En compagnie de Abid Bahri, compositeur-pianiste, il a initié une vraie création, Errihla (le Voyage) - quintet à cordes et clavecin. Il était présent au Conservatoire royal de Bruxelles. Vrai bonheur d’écouter ses compositions et son style. 

Le Conservatoire royal de Bruxelles a eu la main heureuse en ouvrant son portail à l’Algérie. Art, histoire, création, exils croisés, chemins qui montent, indépendance, cinquante ans, après. L’Algérie, c’est tout cela et des tas d’autres choses encore…
A. M.


Conférence  du 09.06.12 : 50aire de l'Indépendance d'Algérie 

Les Amitiés belgo-algériennes répond à l'invitation du Centre Culturel Arabe au Pays de Liège pour cet événement.

CINQUANTENAIRE DE L’INDEPENDANCE DE L’ALGERIE
Aux Ecuries de la Caserne Fonck




27.06.12 : " Hommage à Georges LAPERCHE " 
 En collaboration avec La Ville de Liège   



             

LE COLLEGE COMMUNAL DE LA VILLE DE LIEGE
à l’honneur de vous inviter à assister,
le mercredi 27 juin 2012, à partir de 12 heures,
à la Commémoration du 50ème anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie
ainsi qu’à l’Hommage qui sera rendu à Monsieur Georges LAPERCHES,
ancien professeur à l’Athénée de Chênée, assassiné pour avoir accueilli chez lui un étudiant algérien, ami et condisciple de son fils.
Programme :
-          12H00 : accueil sur le Cimetière de Robermont (près du crématorium)
-          12H05 : dépôts de fleurs sur la tombe de Monsieur Georges LAPERCHES
-          12H40 : Hôtel de Ville de Liège pour les discours et le verre de convivialité.
  
                                                                                    Liège, le 19 juin 2012.
  
PAR LE COLLEGE : 
Le Secrétaire communal,                                                                  Le Bourgmestre,

Philipppe ROUSSELLE.                                                                  Willy DEMEYER.

 



 


Après la Cérémonie, diner en compagnie de Pierre DELRUELLE, administrateur de LABA asbl et Jules RASKIN, que j'ai eu le plaisir de rencontrer quelques jours auparavant. Homme de l'ombre, avocat des Algériens et défenseur invétéré de la cause algérienne. Il lui faudra une cérémonie à lui tout seul. Il fait partie de ces justes qui ont activé dans la discrétion sans rien attendre en retour ...

En compagnie de Jules RASKIN et Jean BOFANE, Administrateur de LABA asbl
Mon allocution

Monsieur le Sénateur-Bourgmestre,
Monsieur le Consul général,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur Jean-Pierre Laperche et famille Laperche,
Mesdames et Messieurs membres du Collège et Conseillers communaux,
Mesdames et Messieurs, en vos titres et qualités,
Chers ami(e)s,

Au nom de l’association « les Amitiés belgo-algériennes – LABA Asbl, j’ai le plaisir et l’honneur d’évoquer une personnalité qui par ce qu’il représente nous réuni aujourd’hui.

George LAPERCHE fait partie de ces justes qui pour l'Algérie et pour les Algérien.nes. Né il y a 100 ans exactement, en 1912, sa destiné retient une attention particulière en cette année de commémorations. Ses actions et son abnégation dans le soutien indéfectible d'une Algérie Libre lui ont valu d'être la cible et victime du terrorisme d'Etat. Une telle opération, était habituellement menée à l'encontre de responsables du FLN : Aït Ahcène à Bonn et Nouasri à Francfort, Akli Aissiou à Bruxelles, Boularhouf à Rome et à Paris, contre l'avocat Ould Aoudia. Mais, au-delà du militant algérien, les opérations ont également eu pour cible des anticolonialistes belges et français.

Le 25 mars 1960, Georges Laperche, professeur à Liège, favorable à l'indépendance de l'Algérie, a été victime d’un attentat au colis piégé pour avoir accueilli chez lui un étudiant algérien, Rachid Krim, originaire de Anaba, ami et condisciple de son fils. Il a été déchiqueté en ouvrant le livre où était placé une bombe qui lui était destiné. Attribué à la « Main rouge » (organisation terroriste française activant dès les années 50 en Algérie, puis en Europe, juste avant la création de l'OAS), une émanation des services secrets français, cet acte particulièrement violent était également destiné à deux autres compatriotes belges qui heureusement échapperont à la mort: pour l'un, le dispositif ne fonctionna pas immédiatement et put être désamorcé, l'autre destinataire a été plus prudent vu l’action terroriste contre Georges Laperches. Le livre utilisé était la « Pacification » (Livre noir des six années de guerre en Algérie paru à la Cité Editeur à Lausanne).

Cette cérémonie d’hommage pour nous citoyens algériens et belgo-algériens est très importante car elle marque non seulement une partie de notre histoire mais aussi souligne toute la reconnaissance du peuple algérien à l’égard de cet homme et à travers lui, tous les activistes luttant pour la liberté des peuples, qui au péril de leur vie, ont aidé l’Algérie à se libérer du colonialisme français.

En tant que citoyenne belgo-algérienne je n’ai de cesse de vouloir faire ce pont entre nos deux pays « amis » qui par leur relation historique d’un demi-siècle déjà ont partagé ces moments de douleur mais également d’espoir.

Nos pères ont été aux côtés des amis de l’Algérie durant leur combat au sein de la Fédération du FLN et leur en seront éternellement reconnaissants, la génération dont je fais partie reprend le flambeau et souhaite perdurer cette communion par ce passage de mémoire pour les générations futures.

L’association Les Amitiés Belgo-Algériennes - LABA Asbl est née de l’idée qu’il était temps, à la veille du 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, d’évoquer ce rappel de l’histoire, du dévouement de ces hommes et ces femmes pour la cause algérienne, pour une Algérie d’espérance et prospère, c’est notre devoir de mémoire.

Je remercie la Ville de Liège pour l’organisation de cette cérémonie d’hommage et de nous avoir permis de nous y associer.
  
                                                                                  Ghezala CHERIFI
                                                                                  Présidente

 Article du journal "Le Soir" de Liège relatant l'Homage à G. LAPERCHE. 

http://www.vitaminedz.com/50eme-anniversaire-de-l-independance-la-belgique-un-jour/Articles_18300_508103_16_1.html

 Juin 2012 : "Homme de l'ombre" - Entretien - dossier CBAI de Nathalie CAPRIOLI et Jamila ZEKNINI


A mon père  ...

Mon père, ce militant de l'ombre est pour moi une référence dans l’action militante.  Très intègre et homme de principe, il a été la fois discret par ses actes, et son engagement. J’ai sans doute suivi inconsciemment ses traces et mené les mêmes combats, pour le respect et la dignité, la liberté et la justice sociale. Pour lui, c’était pour là-bas, pour une Algérie indépendante, pour moi c’est ici, en Belgique, pays où je suis pratiquement née.

A mon père "Home de l'ombre", article que le CBAI www.cbai.be lui a consacré et publié dans son Agenda culturel de juin dernier.

Je remercie Nathalie CARIOLI et Jamila ZEKNINI pour cette belle évocation.
Je vous le livre avec beaucoup d’émotion le texte de nos deux auteurs.


 Homme de l’ombre


 Entretien
A 84 ans, Hocine Cherifi reste un homme de l’ombre. Non seulement parce qu’il a travaillé dans les entrailles de la terre comme mineur toute sa jeunesse, mais surtout parce que, dès 1948, il a milité, en France puis en Belgique, pour une Algérie indépendante. Ce n’est qu’au début des années 2000 qu’il a reçu pour toute reconnaissance de l’Etat algérien une médaille, assortie d’un abonnement gratuit aux transports publics du pays… la plupart privatisés ! Par devoir de mémoire, sa fille Ghezala a souhaité le sortir de l’ombre et faire connaître son engagement, un « gène » qu’elle semble avoir hérité. Voici quelques souvenirs du père à sa fille.

Lorsqu’il a cherché une femme à marier, son seul souhait était qu’elle soit fille de « chahid », fille de martyr. C’était en 1964, deux ans après l’indépendance de l’Algérie. Farida avait perdu son père pendant la guerre franco-algérienne ; Hocine l’a épousée. Quarante-huit ans plus tard, les yeux de Farida pétillent en regardant son mari : « Il est toujours dans mon cœur ! ».
Mais la fibre militante de Hocine Cherifi remonte bien avant ses noces. Il a dix-sept ans en 1945 lorsqu’il commence à suivre des meetings politiques sur l’avenir de l’Algérie. Dans son village natal de Nedroma, à un jet de pierre de la frontière marocaine, il assistait aux discours de penseurs qui osaient défier la police française. Un événement majeur le marque trois ans plus tard, en 1948 : les autorités françaises empêchent un certain Ahmed Ben Bella (le même qui deviendra le premier président de la République algérienne démocratique et populaire) de s’exprimer lors d’une grande manifestation, toujours à Nedroma.
Plus rien ni personne ne le retient en Algérie
Jeune, orphelin, désargenté, il quitte le pays en septembre 1948 pour la métropole, où un oncle l’accueille. Hocine a vingt ans lorsqu’il est embauché dans les charbonnages de Lens (Pas-de-Calais). C’est là qu’il devient le premier responsable du groupe « A21 », en référence au numéro du baraquement où il logeait à l’époque. Au départ, ils étaient vingt-cinq mineurs algériens qui manifestaient ouvertement leurs opinions politiques pour la libération de l’Algérie, peignant des slogans sur les murs et distribuant des tracts. Hocine se rappelle qu’il enfourchait son vélo avec un autre compagnon pour mobiliser la population algérienne, et pousser tous ceux qui servaient dans l’armée française à la quitter. Il commençait sa journée dans les charbonnages à 6 h, jusque 14 h, puis militait l’après-midi et le soir. « C’était un devoir », tout simplement.

Fiché par les autorités françaises, il perd son boulot ; il lui est interdit d’exercer tout autre activité pendant six mois. Peu intimidé, il poursuit son chemin et retrouve une place dans une autre mine, où il reconstitue une nouvelle section de militants. A nouveau fiché après une manifestation à Valenciennes, qui, cette fois, lui vaudra vingt-deux jours de prison – un souvenir qu’il évoque d’un léger revers de la main-, l’histoire se répète : perte du boulot et changement de cap géographique (il en profite pour rentrer trois mois en Algérie), mais également changement de cap politique. Car à sa sortie de prison, Hocine découvre les dissensions entre les pro-guerre contre la France et les anti. Il devra choisir son camp…

Après son retour éclair au pays, il débarque à Paris, direct à la Fédération des Algériens de France. Hocine se souvient que le groupe se réunissait au casino du boulevard Saint-Michel. Sans revenu, c’est la solidarité entre militants qui lui permet de vivre, le temps de décrocher un autre emploi, cette fois comme maçon à Lilles. Là il s’engage dans la section du MNA, le Mouvement national algérien. Pourtant, il n’est pas convaincu. Il manque d’information pour orienter sa conduite politique. Entre temps, les arrestations se poursuivent. Après quatre contrôles serrés, le commissaire divisionnaire « l’encourage » à changer d’air. 1955 : Hocine arrive à Mons, recommandé par le responsable du MNA en France. Tout un réseau efficace lui permet, à chaque fois, d’être hébergé et pris en charge.

Hocine explique alors, dans un sabir franco algérien, qu’il ne souhaitait plus exercer de responsabilité, vu le climat de confusion qui semblait régner entre les positions du MNA et du FLN. Les Algériens de l’extérieur, notamment de France, souffraient en effet d’un déficit d’information avec le pays et l’Egypte, là où s’était constitué le FLN fin 1953. Un émissaire partira donc en Algérie pour recueillir les nouvelles fraîches à la source sur les positions des différents mouvements. Quand se confirme que le FLN porterait les armes, tout le groupe de résistants de Mons rejoint le Front. Hocine aussi. Il poursuit son travail de mineur et de résistant. Les activités deviennent plus discrètes, voire secrètes, non par peur des autorités belges qui souhaitaient rester neutres, mais pour ne pas attirer l’attention des membres du MNA qui demeuraient majoritaires.
La mémoire de Hocine ne semble pas faillir pour citer les dates de la grande et de la petite histoire, ou pour décrire la hiérarchie de son organisation. Elle se déclinait ainsi en pyramide avec, au sommet, les cellules, suivies des groupes, sections, et zones. Hocine était chef de groupe. A chaque fois qu’on lui proposait « une promotion », il refusait parce que, illettré, il était conscient que cela poserait un problème.
Hocine avait une voiture, c’était au temps où le permis de conduire n’était qu’une formalité administrative. La nuit, à la frontière, il cueillait des responsables recherchés par les autorités françaises. Il les conduisait à Carnières où un autre résistant continuait la route jusqu’en Allemagne. Le travail ne se limitait plus à la propagande. Les militants allaient jusqu’à forcer la main aux Algériens pour qu’ils rallient la cause. Un groupe de choc était chargé de « secouer » ceux qui devaient l’être… « Sans moi ! », insiste Hocine.
La police française, peu soucieuse de la souveraineté de la Belgique, n’hésitait pas à s’infiltrer sur le territoire belge, parfois en pleine nuit, pour fouiller les maisons d’Algériens. Au point qu’en 1958, le gouvernement provisoire, créé par le FLN à Tunis, demanda au gouvernement belge de faire cesser cette ingérence française. De leur côté, les militants en Belgique distribuaient des tracts dans les bureaux de police, les cabinets d’avocats, auprès des responsables politiques, pour les sensibiliser à la cause des Algériens, soulignant le caractère immoral de cette guerre, et en particulier la généralisation de la torture. La police française finit par ne plus passer la frontière. Dernière étape : Marchienne-au-Pont. Hocine y devient responsable de la région. Il ne cache pas qu’il conduisait le groupe de choc là où il fallait intervenir, avant de s’éclipser car il ne pouvait moralement pas prendre cette responsabilité : « C’était le grand responsable qui décidait du sort des traîtres, s’ils seraient battus ou tués. »
C’est à Marchienne-au-Pont que lui et ses compagnons apprennent l’annonce de l’indépendance de l’Algérie : le 5 juillet 1962, après une guerre honteuse et meurtrière. Ils organisent aussitôt un banquet ! De cette fête, Hocine ne garde qu’une ou deux photos mal conservées. Tout le reste, ses archives, ses documents historiques, il les a détruits, un jour de colère froide, voyant ce que devenait son pays…
Urgence à sauvegarder cette mémoire
« Mon père a commencé à nous raconter son parcours de résistant sur le tard, par dose homéopathique. Il ne s’en est jamais vanté. Je devinais qu’il avait milité car j’entendais vaguement des commentaires à l’Amicale des Algériens, où je suivais des cours d’arabe et d’activités culturelles, et où mon père était un des responsables. »

Ce n’est que dans les années 1990, alors étudiante en sciences politiques à l’ULB, que Ghezala s’intéresse davantage à cette page de l’histoire de son père et de l’Algérie.
 « Je n’en parlais pas vraiment à mon père car les non-dits étaient encore présents, mais je prenais conscience qu’il manquait quelque chose dans mon cheminement. L’histoire de mes parents m’intéressait et, à travers eux, celle de mon pays d’origine. C’était aussi l’époque de mes premières années militantes à l’ULB, des combats pour la citoyenneté, je sentais en moi cette même volonté d’engagement. Les années passant, je voyais mon père et ses amis prendre de l’âge et certains nous quitter, chacun avec son histoire. J’ai voulu les mettre en lumière. En fondant l’asbl Les Amitiés belgo-algériennes, j’ai souhaité en cette année du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, évoquer ce rappel de l’histoire, du dévouement de ces hommes et femmes pour la cause algérienne, mais aussi celui de nos amis belges. Ces militants de l’ombre qui portent en eux tout le poids de cette période de lutte : lutte pour un avenir affranchi et serein, lutte dans les méandres souterrains des mines de charbon, lutte pour la liberté... C’est mon devoir de mémoire. »


Propos recueillis par N. Caprioli & J. Zekhnini - 19/06/12 9:38:15 AG.nouv.304.indd 23 19/06/12 9:38:15

Ma Carte blanche qui a été publiée dans le journal Le Soir le 9 novembre 2004 pour le 50è anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne - Hommage aux réseaux de solidarité belges durant la guerre d’Algérie.

Guerre d'Algérie : hommage aux réseaux de solidarité belges
LE SOIR -
EDITION DU MARDI 9 NOVEMBRE 2004

Ghezala Cherifi, Conseillère communale (PS, Saint-Gilles).

Le 1er novembre 1954 marque le déclenchement de la guerre d'Algérie. A Alger, on a mis les petits plats dans les grands pour commémorer cette date hautement symbolique dans la lutte vers l'indépendance.

La communauté algérienne de Belgique n'est pas en reste. Elle a décidé de marquer le coup, de se souvenir et de raconter aux plus jeunes ces moments d'espoir et de douleur. Avec cette insurrection de la Toussaint 1954 commence une longue et meurtrière guerre de libération qui sera finalement couronnée de succès, le 18 mars 1962, aux termes des accords d'Evian.

Les réseaux de solidarité belges avec l'Algérie ont écrit quelques-unes des très belles pages de cette lutte contre le colonialisme. S'il y a de nombreuses histoires parallèles qui mériteraient d'être racontées dans le récit de cette grande histoire de la guerre d'Algérie - toujours en gestation tant les plaies sont encore vives -, celle des militants belges anticolonialistes en fait certainement partie. J.-Cl. Donneux et H. Le Paige dans « Le Front du Nord. Des Belges dans la guerre d'Algérie » ont contribué à lever le voile sur le rôle de ces anonymes mais l'opinion publique connaît encore peu de chose de ces hommes et de ces femmes qui ont organisé en Belgique une solidarité des plus actives avec les combattants algériens. Ainsi, dans la foulée de leur découverte de la cause algérienne, un certain nombre de ces militants fondent le Comité pour la Paix en Algérie qui, clandestinement, vient directement en aide au Front de libération nationale (FLN).

Pierre Le Grève est la cheville ouvrière du Comité dès 1955. Mais il est épaulé et accompagné par bien d'autres, parmi lesquels Jean Van Lierde, Paul-Henri Spaak, Marcel Liebman, Serge Moureaux et Roger Lallemand (tous deux avocats), Philippe Moureaux (à l'époque syndicaliste), Guy Cudell, Jacques Nagels, etc. Sur le tard, on retrouvera aussi, et alors qu'il n'est encore que lycéen, Mateo Alaluf. Parmi les femmes : Jacqueline Carré, Micheline Pouteau, Hélène Cuénat, Cécile Draps. Et du côté Flamand, on retrouve par exemple Wilfried Martens, alors président des Etudiants flamands, qui se manifeste également en faveur de l'Algérie indépendante. Tous ces militants courageux prennent des risques considérables en s'exposant à des attentats de représailles sur le sol belge, mais ils manifestent surtout une grande efficacité d'action. Aux côtés de ces réseaux militants, d'autres réseaux jouent également un rôle important : ce sont les travailleurs immigrés. Des travailleurs algériens sont présents dans les régions minières du Borinage, de Charleroi, de Liège dès l'entre-deux guerre.

Un accord de recrutement de la main-d’œuvre algérienne sera également signé avec la Belgique en 1970, mais ils sont en réalité très nombreux à s'être installés spontanément dans les années 1950 après avoir transité par la France. C'est que l'émigration était la voie la plus sûre pour échapper à l'enrôlement contraint dans l'armée française. Plus politisés que leurs homologues marocains, qui viendront en nombre après la signature des accords belgo-marocains de 1964, les jeunes travailleurs algériens sont aussi souvent de jeunes militants politiques pleinement acquis à la cause de l'indépendance. Après une journée de labeur au fond de la mine, ces jeunes Algériens occupaient l'essentiel de leur temps à s'activer dans des réseaux de soutien au FLN.
A l'écoute du récit de nos pères, qui furent de ceux-là, le combat prenait une dimension où la clandestinité, le secret, la loyauté envers les compagnons et la fidélité à la cause étaient des valeurs absolues. Leur mission consistait également à exfiltrer vers la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne, les militants algériens recherchés par les autorités françaises...

A l'heure où l'on s'interroge sur l'occupation de l'Irak et de la Palestine, cette commémoration de l'insurrection de la Toussaint 1954 est une formidable occasion pour rappeler que le sens profond des valeurs de solidarité, de fraternité, d'amitié entre les peuples, de paix et d'humanisme se révèle dans l'action. Les réseaux de solidarité belges dans la guerre d'Algérie ont donné vie à ces valeurs et nous lèguent en héritage de précieux repères pour nos actions futures. Car plus près de nous, l'intolérance, la montée de l'extrême droite et les communautarismes minoritaires en tous genres nous rappellent que cette éthique doit continuer à nous animer tous les jours au-delà de nos appartenances.



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-          Dans le cadre de l'association AWSA-Be www.awsa.be, où j'étais administratrice, différentes manifestations de rencontres littéraires, de conférences, de tables-rondes, d’organisation d’évènements artistiques que vous trouverez sur le site de l’association. 

Remise des insignes de Docteur honoris causa ULB-VUB à Nawal El Saadawi - le mercredi 28 novembre 2007.

Avec Wassyla TAMZALI à l'occasion d'une conférence littéraire  autour de son livre "Une Education algérienne" - 16 octobre 2008. 

Stand Algérie - Namur, le 19 avril 2008.

Stop aux massacres à Gaza! Le silence tue - 11 janvier 2009

Rencontre littéraire avec Aïcha ECH CHENNA - 7 mars 2009


-     Mais aussi dans le cadre de la Chorale "Zaman-Awsa" de l’association, des prestations chanté en solidarité ou en soutien à différentes causes ou associations œuvrant pour le droit et la liberté des femmes arabes en particulier et des peuples, c’était le cas pour la Palestine, le Liban, les femmes algériennes, irakiennes, yéménites, journée SIDA, et rencontre intrgénérationnel dans home, etc.  








 Concert au Botanique (Bruxelles) en hommage à Mohamed Abdelwahab

 
Retrouver toutes mes photos de la Chorale sur mon FacebooK  













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