jeudi 2 avril 2015

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LABA Asbl présente
Voix de femmes algériennes dans l’œuvre d’Assia Djebar.
Quelles résonances aujourd’hui chez les Algériennes contemporaines?
                  

L’Association Les Amitiés belgo-algériennes – LABA Asbl a le plaisir de vous inviter à sa prochaine activité consacrée à l’œuvre d’Assia Djebar.

Cette grande voix de l’émancipation des femmes musulmanes et du dialogue des cultures s’est éteinte le 6 février dernier. Grande dame de la littérature et romancière aux multiples facettes, cinéaste, professeur d'université et première personnalité du Maghreb à avoir été élue à l'Académie française. Femme de conviction, attachée à ses identités algérienne, arabe, berbère et française, son œuvre gagne en audience internationale et est traduite dans une vingtaine de langues.


"J'écris comme tant d'autres femmes écrivaines algériennes avec un sentiment d'urgence contre la régression et la misogynie". - "J'écris donc en français, langue du colonisateur qui est devenu néanmoins et irréversiblement celle de ma pensée" disait-elle.


De nombreux prix lui ont été décernés : En Belgique d'abord, Assia Djebar reçoit le Prix Maurice – Maeterlinck (Bruxelles en 1995). 1999, elle est élue membre de l´Académie Royale des Langues et des littératures françaises de Belgique au siège de Julien Green.  Le prix international Literary Neustadt Prize (Etats-Unis 1996), Prix Marguerite Yourcenar (Etats-Unis 1997), Prix international de Palmi (Italie 1998). Professeur à l´université de Bâton Rouge, Louisiane (USA). Couronnée du prestigieux Prix de la Paix des Libraires Allemands, prix considéré après le Nobel comme le second en importance à distinguer des écrivains de renom (22 octobre 2000) et première femme maghrébine musulmane élue à l’Académie française, le 16 juin 2005, au fauteuil de M. Georges Vedel. Assia Djebar est l´une des romancières de grand talent du Maghreb. 

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Assia Djebar, femmes de lettres du monde maghrébin.

Sa percée littéraire est intimement liée au combat de l´Algérie pour l´indépendance dans les années 50. Pendant la guerre d´Algérie 1954 - 1962, elle s´engage dans de nombreuses initiatives culturelles. Elle participe en 1956 à la grève des étudiants algériens, collabore comme journaliste aux côtés de Frantz Fanon (personnalité tout aussi remarquable que nous avons honoré lors de notre dernière activité le 30 janvier dernier à l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Sous ce lien, l’article qui nous a été consacré et publié dans Le Soir d’Algérie par Aziouz Mokhtari http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/02/21/article.php?sid=174946&cid=2) au journal Moudjahid du FLN.  De 1959 à 1962, elle enseigne comme assistante à l´université de Rabat, puis de 1962 à 1965 à la faculté d´Alger.

Assia Djebar, de son vrai nom, Fatima–Zohra Imalyène laisse son empreinte, révèlent ses engagements et ses combats roman par roman et nous le verrons dès son premier ouvrage "La soif", édité en 1957, alors que l’Algérie était en pleine guerre pour se libérer du joug colonial au dernier "Nulle part dans la maison de mon père", édité en 2008, en passant par "Loin de Médine", en 1997, c’est le début de la décennie noire qui a ensanglanté l’Algérie, ces événements et de la crise qui secouent les pays arabo-islamiques l’ont conduit àrestituer aux femmes la place volée à la source de l’Islam, elle ressuscite ainsi les héroïnes musulmanes ancrées dans la mémoire islamique et "Le blanc de l’Algérie " publié en 1996 où elle évoque la mort d’intellectuelles et militants algériens pendant la guerre de libération et les années meurtries du terrorisme en Algérie.

Assia Djebar, l’infatigable militante de la cause des femmes.

Elle en a inspiré plus d’une et tout au long de son œuvre prolifique, Assia Djebar n’a eu de cesse de redonner la parole aux femmes et leur place dans l’histoire souvent occultées.

Je ne vous en dirai pas plus, cela fera l’objet de notre rencontre avec notre invité Amel CHAOUATI,Fondatrice du Cercle des Amis d’Assia Djebar http://cercledesamisassiadjebar.jimdo.com/m%C3%A9diasmais également femme-écrivain. Son roman « Les Algériennes du Château d’Amboise » nous éclaire sur la viecarcérale des femmes de la smala d’Abd el-Kader lors de sa reddition forcée qui ont été les oubliées de l’histoire https://www.facebook.com/pages/Les-Alg%C3%A9riennes-du-ch%C3%A2teau-dAmboise-par-Amel-Chaouati/1399345106973961. Notre auteur s’est inspiré de l’œuvre romanesque d’Assia Djebar à laquelle elle voue une grande admiration et c’est grâce à ses romans dit-elle, qu’elle a pris conscience de l’importance de bien connaître son histoire pour mieux se connaître et mieux analyser le présent.
« Elle m’a surtout fait prendre conscience de la pauvreté de l’écriture de l’histoire des femmes dans la société algérienne.  Depuis, je suis devenue alerte sur cette question ».

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Le Statut de la Femme algérienne et le Code de la famille

La question de la femme algérienne, son statut, ses combats n’a pas vraiment fait l’objet de grande rencontre en Belgique et pourtant, elle a été pionnière et combattante hors pair dans la lutte de libération algérienne, devant aboutir à son émancipation dans une Algérie libre et indépendante. Même si des héroïnes comme Djamila BOUHIRED, Djamila BOUBACHA, Hassiba BENBOUALI et bien d’autres, ont été célébrées, beaucoup sont restées dans l’anonymat, ces combattantes, ces Moudjahidates longtemps ignorées ont militées et militent encore avec leur contemporaine pour  leur intégration et leur place dans la société algérienne.

Lutte infatigable pour la liberté et l’égalité des droits, debout et seule face à  l’obscurantisme et la barbarie qui a sévi durant la décennie noire (fin 1990 – début 2000), la femme algérienne et les associations qui la soutienne ont eu raison de leur revendication, 
le code de la famille algérien voté en 1984 sous l'ère du parti unique et révisé en 2005, inspiré de la charia (loi islamique) se voit réformé. Le code de la famille, qui fait de la femme une "mineure à vie" selon des associations, va être révisé.

Le 5 mars dernier, la loi controversée pénalisant la violence faite aux femmes a été adopté par les députés malgré la virulence des conservateursCe texte, qui modifie et complète le code pénal, introduit également la notion de harcèlement dans les lieux publics et celle de harcèlement moral conjugal. "Un pas en avant" mais est "alarmée" par "l’arrêt des poursuites judiciaires en cas de pardon de la victime".
  
Née à Alger, Amel Chaouati est partie en France en 1992 à l’âge de 21 ans pour effectuer des études de psychologie après deux années de sciences politiques dans sa ville natale. Elle a débuté sa carrière de psychologue et psychothérapeute en travaillant auprès des migrants. Aujourd’hui elle exerce sa profession dans le champ de la psychiatrie en région parisienne en parallèle d’une activité libérale.

Elle est la présidente du Cercle des Amis d’Assia Djebar qu’elle a fondé en 2005. Cette association réunit des lecteurs autour d’une œuvre, d’un film ou d’un intervenant en lien avec la romancière et académicienne Assia Djebar. En 2012, elle a coordonné l’ouvrage collectif LIRE ASSIA DJEBAR ! aux éditions La Cheminante. En 2013, elle a publié chez le même éditeur Les Algériennes du château d’Amboise. La suite d’Abd el-Kader. Cet ouvrage traite de l’histoire de l’emprisonnement en France des femmes et des enfants de la suite de l’émir Abd el-Kader qui avaient partagé sa détention entre 1848 et 1852.


La Conférence aura lieu le Vendredi 10 avril 2015 à 18h30 à AMAZONE Asbl   Images intégrées 5
(Rue du Méridien, 10 - 1210 Bruxelles)

Avec la présence d’Amel CHAOUATI, Ecrivaine et Présidente du Cercle des Amis d’Assia Djebar, et son roman « Les Algériennes du Château d’Amboise ». 

Animée par Ghezala CHERIFI, Présidente de LABA asbl et une présentaton de l'asbl par Fatiha ABIDI, Administratrice.


Nous espérons vous voir toutes et tous, toujours aussi fidèles pour cette activité qui honorera cette grande Dame.

MERCI de faire passer l’info dans vos réseaux respectifs, MERCI pour votre bonne collaboration et votre soutien !!!


PAF : 5 euros

Avec nos sincères remerciements,
L’équipe de LABA Asbl,


En partenariat avec Amazone Asbl  Images intégrées 6 et avec le soutien de Madame Isabelle SIMONIS, Ministre des Droits des femmes de la Fédération Wallonie-Bruxelles 

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